Afrique: Président Blaise Compaoré:"je crois que tous les Burkinabés...sont informés du danger de cette maladie aujourd'hui."

11 Décembre 2001

Ouagadougou — Le Président Blaise Compaore du Burkina Faso a ouvert le dimanche 9 novembre dans la capitale Ouagadougou, la 12ème Conférence Internationale sur le SIDA et les Maladies Sexuellement Transmissibles en Afrique (CISMA). Jusqu'à 10 pour cent de la population adulte du Burkina Faso est atteinte du VIH/SIDA. Le Programme des Nations Unies pour le développement (le PNUD) a organisé à cette occasion, une visite des médias à Ouagadougou pour évaluer les efforts du Burkina Faso dans la lutte contre le SIDA. Un groupe de journalistes internationaux, comprenant Ofeibea Quist-Arcton de allAfrica.com ont interviewé, le Président Compaore concernant le SIDA et d'autres sujets nationaux pressants.

Q: Monsieur le Président, on vous voit,depuis qu’on est arrivé au Burkina Faso, dans des affiches partout. On vous voit en photo, en tenue décontracté, à cote d’une femme qui s’est déclarée publiquement séropositive. Donc, pourquoi ces initiatives?

R: Je crois que ce sont des initiatives qui s’inscrivent dans la mobilisation sociale que nous sommes en train d’organiser pour lutter contre cette maladie, ce fléau qui, du reste, nous l’avons dit ici en Afrique et aux Nations Unies, qu’il faut un "leadership" véritable pour mener cette lutte. Et cela suppose l’implication au plus haut niveau des autorités, de l’exécutif, des autorités nationales jusqu’au niveau des populations à la base.

Alors, si bien que nous, personnellement, présidons le Conseil National de lutte contre le SIDA au Burkina Faso. Et nous prenons aussi notre part de responsabilité, que ce soit au niveau de la communication ou au niveau des discussions sur les stratégies et aussi des démarches à entreprendre.

Q: M le Président, certains disent que le Burkina est un peu en retard, vis à vis la lutte contre le SIDA.

R: Je ne sais pas sur quel plan. Mais nous sommes, quand même organisés, je crois avec des structures depuis un certain nombre d’années. Nous avons des projets pilotes, notamment dans certaines régions. Nous avons des sites sentinelles qui nous ont permis non seulement d’assurer une forte information, parce qu’aujourd’hui le problème de l’information je crois que tous les Burkinabés, dans leur majorité, sont informés du danger de cette maladie aujourd’hui.

Il reste que les comportements ne changent pas toujours comme nous le souhaitons. En dehors de cela, je dois dire que les difficultés sont, avant tout, d’ordre matérielles et financières pour mettre en oeuvre les stratégies qui ont été arrêtées par la communauté nationale.

Q: Justement, concrètement, ça veut dire quoi les efforts du gouvernement en faveur des porteurs du virus et les malades?

R: Mais, le gouvernement est, bien sur, engagé sur le front de l’information. Car, vous savez bien que ce qui est important dans cette lutte, c’est d’abord la prévention. Et la prévention suppose informer les citoyens de la nature de ce fléau, du danger du VIH.

Je crois qu’a ce niveau il y a eu des efforts, avec la communauté internationale bien sur, pour organiser une très forte communication à l’endroit des citoyens, des populations.

Nous avons bien sur crée un fonds de soutien. Le gouvernement a crée un fonds de soutien aux malades de SIDA dans notre pays. Il y a eu des apports appréciables qui ont déjà été engagé sur ce terrain. Nous avons pris un certain nombre de mesures pour ce qui concerne la surveillance. Comme je l’ai dit, il y a un projet pilote qui a fonctionné. Et, depuis, nous avons des sites sentinelles qui nous permettent de suivre l’évolution de cette maladie.

Il y a aussi des scientifiques dans ce pays qui travaillent en relation avec d’autres expériences en Afrique, à partager ces expériences. Je dois dire que, pour ce qui nous concerne, cette lutte est vraiment engagée tous azimuts. Maintenant il reste que pour un pays, sous-développé comme le nôtre, les ressources ne sont pas toujours suffisantes pour, justement, assumer les responsabilités totales notamment au niveau du soutien des malades.

Q: Justement, par rapport aux ressources, vous êtes arrivé au point de décision pour l’initiative IPPTE (Initiative pour les pays pauvres très endettes). Quelles seront les ressources consacrées à la lutte contre le SIDA et les ressources consacrées à l’éducation aussi, puisque ça passe aussi par l’éducation?

R: Je dois dire d’abord que pour les 5 années à venir, il faut plus de 70 milliards de CFA de mobilisation financière. Et cela c’est supérieur, c’est trois fois supérieur au PPTE. Donc, ce n’est pas dans le cadre du PPTE que nous comptons financer essentiellement la lutte contre cette maladie.

Mais, c’est à travers une mobilisation avec les partenaires au développement qui, dés la première table ronde, ont donc assuré de leur participation, de leur engagement, pour mobiliser l’essentiel de ses ressources. Donc, c’est vous dire que parce qu’en dehors de la lutte contre le SIDA, vous savez que la pauvreté, il y a aussi d’autres dimensions dans un pays comme le nôtre. Il y a de nombreux aspects pour lesquels il faudra aussi que le PPTE intervienne.

Donc, pour cette lutte spécifique, nous comptons avant tout sur une mobilisation internationale, comment cela était affirmé dans les instances des Nations Unies et autres, pour voir, donc assurer, le financement des différentes dépenses liées à cette lutte.

Q: Est-ce que vous êtes content de ce que font les pays occidentaux pour vous aider dans la lutte contre le SIDA, notamment les médicaments et les anti retroviraux et leur coût pour la population burkinabé?

R: Il est certain que, depuis, des efforts ont été faits pour que nous puissions avoir des médicaments à des prix plus bas que ce qu’on ne connaissait il y a quelques mois déjà. Mais il y a que cela reste encore au-dessus des capacités économiques des citoyens, vous voyez. Parce que, non seulement, il faut assumer ce coût en médicaments, mais vous savez les malades du SIDA sont toujours des hommes ou des femmes qui ne sont pas capable d’assumer le travail pour se procurer des revenus.

Donc, cela veut dire que c’est un double problème pour ces populations. Donc nous pensons que non seulement il faut que la communauté internationale continue d’agir sur le traitement, les prix de ces médicaments, mais aussi assumer d’autres taches liées au soutien social des malades du SIDA.

Bien sur à l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), nous avons pu comprendre qu’il y a des initiatives qui ont été prises pour permettre l’accès de ces médicaments aux malades des pays pauvres. Mais je dirais que notre inquiétude c’est que toujours entre un protocole, signé au niveau international, et la mise en oeuvre il y a toujours un temps qui peut être fatal pour des milliers, voire des millions de malades.

C’est-a-dire que nous espérons que cela va être mis en oeuvre très rapidement. Ce qu’on nous a signale c’est qu’à l’OMC, une décision a été prise dans ce sens. Un accord a été trouvé sur ces médicaments.

Q: Vous savez que les Nations Unies ont lancé un fonds sanitaire global (SIDA, tuberculose, paludisme). Mais compte tenu du contexte économique mondial, est-ce que, selon vous, ses objectifs de 3-4 milliards de dollars seront réellement atteints? Et si tous ces fonds sont réunis, est-ce que cela sera bien géré?

R: Bon, ce qui est certain, on ne peut pas nous dire aujourd’hui que la communauté internationale n’a pas d’argent (c’était évalué à 7 milliards de dollars...). On ne peut pas me dire que la communauté internationale, qui fait, je dirais plus de 30 mille milliards de dollars de PIB, est incapable de mobiliser 7 milliards pour soigner des malades dans le monde.

Je crois qu’il y aura probablement...on peut peut-être souligner qu’il y aura à ce niveau un déficit de volonté politique. Sinon je pense que la communauté internationale a les capacités, les ressources pour mobiliser cette somme pour soutenir les malades du monde.

Maintenant, il est certain que le problème de l’utilisation de ces fonds est aussi une question à poser. Nous sommes d’accord avec vous que l’essentiel c’est qu’après une telle mobilisation, nous puissions mettre en oeuvre des mécanismes susceptibles de nous permettre de faire en sorte que ces financements aillent justement vers le soutien aux malades vers le traitement de cette maladie.

Alors, c’est pour cela que lorsque vous prenez un pays comme le Burkina, nous avons travaillé sur des démarches, sur des stratégies qui définissent clairement les charges pour ceux qui sont engagés dans cette lutte, et ces stratégies définissent aussi non seulement les actions à mener en ce qui concerne la prévention, la surveillance, l’appui et le soutien aux malades et bien sur la gestion du partenariat international.

Et tout cela a été bien défini et cible avec des sommes d’argent, des dépenses arrêtées, d’un commun accord entre le Burkina et la communauté des partenaires au développement. C’est dire qu’il y a des mécanismes susceptibles d’aider à une meilleure gestion de ce genre de fonds, qu’on peut mettre en place en relation entre le gouvernement et la communauté de bailleurs de fonds.

Q: Est-ce que le Burkina est satisfait du rôle qu’on lui a donné dans la gestion du fonds sanitaire global et les fonds qui ont été alloué pour la lutte contre le SIDA?

R: Je dois dire que nous avons eu une réunion il y a un mois, que j’ai présidé personnellement. Au cours de cette réunion, il y avait des représentants des partenaires du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), l’Union Européenne, au niveau des premiers responsables, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et bien sur les partenaires bilatéraux, Il y avait ce jour-la l’ambassadeur des Pays Bas et nous avons eu une rencontre de près de 10 heures que j’ai présidé personnellement.

Et je dois vous dire que nous avons perçu de la part de la communauté internationale une volonté forte de nous assister, de nous appuyer dans les efforts que nous déployons aujourd’hui.

Bien sur les engagements financiers ont été faits. Mais comme je le disais tantôt, entre des engagements financiers et la mise en oeuvre de ces engagements, il y a encore des débats sur lesquels nous sommes aujourd’hui.

Je veux dire que le chemin qui est pris, pour nous, est le bon parce qu’il y a une grande symbiose, synergie, entre notre action et l’appui des partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Q: Le Burkina a négocié des tarifs préférentiels avec les compagnies pharmaceutiques, notamment pour la fourniture d’anti retroviraux. Vous parliez des accords qui avaient été conclus au sein de l’OMC. Est-ce que vous envisagez de faire appel aux médicaments génériques pour la lutte contre le SIDA?

R: Je crois que pour un pays, en fait le débat sur les médicaments génériques c’est ça. Est- ce que nous devons accepter aujourd’hui? Est-ce que l’humanité peut accepter que les médicaments soient propriété du Nord et que les malades soient à la charge du Sud? Voila le problème.

Médicaments génériques ou pas, ce que nous recherchons c’est de trouver les formules qui permettent aux malades du Sud aujourd’hui de se soigner dans les meilleures conditions, un accès plus large aux médicaments qu’ils soient génériques ou des médicaments spécifiques. L’essentiel est que l’accès soit garanti aux malades. Je crois que c’est cela notre souhait.

Q: On nous dit qu’on a promis au Burkina que la distribution des médicaments qui peuvent arrêter la transmission du virus de la mère à l’enfant allait commencer. Mais ça n’a pas encore commencé…

R: Oui mais, vous savez ce n’est pas si évident. Ce ne sont pas des bonbons qu’on distribue. Ca va dire qu’il faut mettre en place tout un ensemble de systèmes qui intègrent toutes les structures médicales. Il faut des gens formés parce que c’est quand même des médicaments, ce n’est pas de la Nivaquine ou du Ganidan.

Ca demande beaucoup plus, même pour ceux qui sont les agents de santé, ça demande une certaine connaissance du produit, de la manière dont il faut l’utiliser. Et tant qu’on n’a pas mis en place tous ces mécanismes, il est difficile de se lancer dans la distribution des médicaments parce qu’on veut effectivement empêcher la transmission de la mère à l’enfant.

Je crois que ce travail que nous sommes en train de faire pour permettre que nous soyons au même niveau de compréhension, de la manière dont il faut justement utiliser ces médicaments.

Q: Quand je rencontre des gens dans la rue, ils m’interpellent et me demandent: "pourquoi notre pays est classe parmi les plus pauvres?". Je vous pose cette question. Ca fait longtemps que ce pays est quand même soutenu par la communauté internationale. Pourquoi est-il toujours classé parmi les plus pauvres et comment se fait-il que toutes les stratégies mises en place depuis une dizaine d’années n’ont pas porté leurs fruits?

R: Je pense que ce n’est pas le soutien qui fait la richesse d’un pays. Je crois que c’est d’abord les capacités d’un pays à travers des richesses propres à créer vraiment la prospérité. Or il n’y a pas de doute que lorsque vous lisez, vous voyez le Burkina, ce n’est certainement pas le pays le plus nanti au monde, ni en ressources naturelles, minières ou quoi que ce soit.

Je crois que c’est un pays qui compte avant tout d’abord sur l’effort de ses concitoyens dans le travail, l’agriculture, l’élevage, l’artisanat qui a le soutien de la communauté internationale, mais qui reste bien sur limité tant que des ressources propres au pays ne viennent pas compléter ces efforts. Or pour que ces ressources nationales puissent compléter les efforts de la communauté nationale, il faut certainement avoir d’autres arguments que nous n’avons pas.

Comme je l’ai dit, c’est un pays qui n’a pas des ressources particulières comme bien d’autres. Mais du reste, vous avez visité ce pays ou les gens bien sur se savent pauvres, mais vous savez aussi qu’au regard, la situation économique de l’Afrique nous ne pouvons pas dire que nous sommes les plus malheureux en Afrique au Burkina. Je crois que les Burkinabés aussi le savent.

Parce que les efforts qui sont fait commencent quand même à porter des résultats. Quand vous prenez ce pays qui est, quand même, près de 100 pour cent de couverture en eau potable ce qui n’était pas le cas il y a quelques années seulement. Or l’eau potable pour un pays comme le nôtre c’est la santé, en fait c’est même une meilleure alimentation, c’est aussi d’autres aspects de la vie qui sont réglés ainsi.

La scolarisation, je crois que tout le monde se rend compte qu’il y a des progrès qui sont évidents. Les routes, vous le savez, n’étaient pas comme ça. Et je crois que d’une manière générale, il n’y a pas de doutes que, malgré ses limites, je dirais même historiques, c’est un pays qui avance.

Q: On l’a vu, depuis le début de cette conversation, l’appui de la communauté internationale au Burkina Faso est essentiel dans la lutte contre le SIDA, mais aussi contre la pauvreté et la lutte pour le développement. Le Burkina a besoin de la communauté internationale. Or, l’image du Burkina a été sérieusement entachée par quelques affaires, notamment l’affaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. L’image du Burkina à l’extérieur a été très très endommagée par cette affaire. Trois ans après, presque jour pour jour, toujours aucune lumière sur cette affaire, sur qui a commandité cet assassinat. Et du coup, toujours des soupçons sur les responsabilités au plus haut niveau de l’Etat dans cette affaire.

R: Ecoutez, je pense que le problème du Burkina... ce n’est pas le seul pays au monde ou il y a des problèmes. Vous venez des pays ou nous suivons aussi les radios et les télévisions. Il y a des accidents, il y a des assassinats, il y a des morts non élucidées depuis parfois des années.

Je ne crois pas que si le Burkina pour cette année a pu organiser l’UIP, les parlements du monde se sont réunis aujourd’hui au Burkina…et vous même vous êtes-la avec des centaines d’autres étrangers, c’est parce que contrairement à ce que certains pensent, le Burkina est apprécié. Et ça je tiens à le dire.

Q: Il est apprécié, mais dans cette affaire-la, c’est quand même le plus haut niveau de l’Etat qui avait été mis en cause...

R: Mais par vous, les journalistes.

Q: Pas seulement...

R: Par qui?

Q: L’opposition ici. Votre opposition politique.

R: Mais je vous dis que dans tous les pays il y a des problèmes qui sont gérés à un niveau judiciaire. Vous savez qu’il a un ministre de la justice dans ce pays qui suit ces dossiers, comme dans vos pays. Je ne pense pas qu’un tel évènement puisse exclure le Burkina de la communauté internationale, parce que comme je vous le dis, vous avez des pays ou nous suivons, ou il y a parfois des problèmes plus graves que ceux-la qui se passent.

Vous ne pouvez pas nous dire que cela ternit l’image de tel ou tel pays pour l’éternité. Je vous dis que le Burkina, si vous êtes-la, vous avez suivi que la vie politique, la vie économique n’est pas arrêtée malgré des écrits, malgré une propagande nocive contre ce pays. Je pense que c’est parce que les réalités sont à cote de certains mensonges et calomnies, c’est tout.

Q: Mais M. le Président, est-ce que l’affaire Zongo vous gêne?

R: Qui, pourquoi?

Q: Parce que ça continue trois ans plus tard?

R: Vous pensez que c’est la seule affaire au monde, qui est la plus grave? Faites le tour du monde. Vous me direz si c’est la première affaire la plus grave qui soit arrivée à un pays ou il y a eu un mort qui est traité à haut niveau d’une justice qui est la seule à vous dire ou est-ce qu’elle en est. Ce n’est pas au président de vous dire...

Q: Peut-être parce que, justement, nous sommes ici, donc cela veut dire qu’on se permet de poser la question

R: Je vous dis ce que je peux vous dire. Vous verrez, il y a un ministre de la justice, vous pouvez vous informer.

Q: A propos de la visite au Burkina Faso du président de la Cote d’Ivoire, Laurent Gbagbo, le 4 décembre, qui est passé très vite....Il y a eu quand même des problèmes entre le Burkina et la Cote d’Ivoire après ce que certains ont appelé la "chasse" aux Burkinabé de Cote d’Ivoire. La visite du Président Gbagbo était prévue pour deux jours, elle n’a dure que quelques heures. Est-ce que cela signifie que le courant ne passe toujours pas entre la Cote d’Ivoire et le Burkina?

R: Je crois que c’est une question de calendrier, parce que le Président Gbagbo me l’a dit. Il avait dans la journée de lundi des engagements avec le directoire du Forum de Réconciliation. Mais je crois que, pour nous, l’essentiel c’est que ce contact a été fait. Nous l’avons dit, le Président Gbagbo l’a dit. Et que nous nous sommes engagés à travailler pour aplanir ce qui pouvait constituer divergence entre nos deux pays.

Q: Vous projetez de vous revoir?

R: Certainement. Nous allons nous voir dans ce mois même à Dakar, dans le cadre de deux sommets, l’UEMOA (l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) et la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Et nous avons prévu en 2002 d’organiser des réunions de travail au niveau des autorités de nos deux pays.

Q: Sur quels sujets? L’immigration est-elle centrale dans ces points à discuter?

R: C’est sur que la question d’immigration enfin, l’immigration, je veux dire que nous avons des préoccupations bien sur pour les Burkinabés qui sont en Cote d’Ivoire. Nous avons des préoccupations sur la libre circulation entre nos deux pays, bien sur d’une volonté aussi que l’intégration entre nos deux pays aille encore plus vite etc.

Donc ce sont-la beaucoup de questions qui vont être traitées.

Q: Vous avez moins peur, aujourd’hui qu’il y a un an, par exemple, de ce qui passe chez votre voisin ivoirien?

R: Je crois que nous attendons de voir ce que le Forum (de Réconciliation) va dégager comme propositions; car, s’il y a eu le Forum, c’est parce qu’il y avait des questions posées à résoudre. Il faut donc que nous attendions tous de voir ce qui va sortir de ce Forum pour savoir si effectivement les engagements sont pris pour dépasser les problèmes qui sont vécus en Cote d’Ivoire aujourd’hui, ou bien c’est autre chose.

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