Ouagadougou — Le Président Blaise Compaore du Burkina Faso a ouvert le dimanche 9 novembre dans la capitale Ouagadougou, la 12ème Conférence Internationale sur le SIDA et les Maladies Sexuellement Transmissibles en Afrique (CISMA). Jusqu'à 10 pour cent de la population adulte du Burkina Faso est atteinte du VIH/SIDA. Le Programme des Nations Unies pour le développement (le PNUD) a organisé à cette occasion, une visite des médias à Ouagadougou pour évaluer les efforts du Burkina Faso dans la lutte contre le SIDA. Un groupe de journalistes internationaux, comprenant Ofeibea Quist-Arcton de allAfrica.com ont interviewé, le Président Compaore concernant le SIDA et d'autres sujets nationaux pressants.
Q: Monsieur le Président, on vous voit,depuis quon est arrivé au Burkina Faso, dans des affiches partout. On vous voit en photo, en tenue décontracté, à cote dune femme qui sest déclarée publiquement séropositive. Donc, pourquoi ces initiatives?
R: Je crois que ce sont des initiatives qui sinscrivent dans la mobilisation sociale que nous sommes en train dorganiser pour lutter contre cette maladie, ce fléau qui, du reste, nous lavons dit ici en Afrique et aux Nations Unies, quil faut un "leadership" véritable pour mener cette lutte. Et cela suppose limplication au plus haut niveau des autorités, de lexécutif, des autorités nationales jusquau niveau des populations à la base.
Alors, si bien que nous, personnellement, présidons le Conseil National de lutte contre le SIDA au Burkina Faso. Et nous prenons aussi notre part de responsabilité, que ce soit au niveau de la communication ou au niveau des discussions sur les stratégies et aussi des démarches à entreprendre.
Q: M le Président, certains disent que le Burkina est un peu en retard, vis à vis la lutte contre le SIDA.
R: Je ne sais pas sur quel plan. Mais nous sommes, quand même organisés, je crois avec des structures depuis un certain nombre dannées. Nous avons des projets pilotes, notamment dans certaines régions. Nous avons des sites sentinelles qui nous ont permis non seulement dassurer une forte information, parce quaujourdhui le problème de linformation je crois que tous les Burkinabés, dans leur majorité, sont informés du danger de cette maladie aujourdhui.
Il reste que les comportements ne changent pas toujours comme nous le souhaitons. En dehors de cela, je dois dire que les difficultés sont, avant tout, dordre matérielles et financières pour mettre en oeuvre les stratégies qui ont été arrêtées par la communauté nationale.
Q: Justement, concrètement, ça veut dire quoi les efforts du gouvernement en faveur des porteurs du virus et les malades?
R: Mais, le gouvernement est, bien sur, engagé sur le front de linformation. Car, vous savez bien que ce qui est important dans cette lutte, cest dabord la prévention. Et la prévention suppose informer les citoyens de la nature de ce fléau, du danger du VIH.
Je crois qua ce niveau il y a eu des efforts, avec la communauté internationale bien sur, pour organiser une très forte communication à lendroit des citoyens, des populations.
Nous avons bien sur crée un fonds de soutien. Le gouvernement a crée un fonds de soutien aux malades de SIDA dans notre pays. Il y a eu des apports appréciables qui ont déjà été engagé sur ce terrain. Nous avons pris un certain nombre de mesures pour ce qui concerne la surveillance. Comme je lai dit, il y a un projet pilote qui a fonctionné. Et, depuis, nous avons des sites sentinelles qui nous permettent de suivre lévolution de cette maladie.
Il y a aussi des scientifiques dans ce pays qui travaillent en relation avec dautres expériences en Afrique, à partager ces expériences. Je dois dire que, pour ce qui nous concerne, cette lutte est vraiment engagée tous azimuts. Maintenant il reste que pour un pays, sous-développé comme le nôtre, les ressources ne sont pas toujours suffisantes pour, justement, assumer les responsabilités totales notamment au niveau du soutien des malades.
Q: Justement, par rapport aux ressources, vous êtes arrivé au point de décision pour linitiative IPPTE (Initiative pour les pays pauvres très endettes). Quelles seront les ressources consacrées à la lutte contre le SIDA et les ressources consacrées à léducation aussi, puisque ça passe aussi par léducation?
R: Je dois dire dabord que pour les 5 années à venir, il faut plus de 70 milliards de CFA de mobilisation financière. Et cela cest supérieur, cest trois fois supérieur au PPTE. Donc, ce nest pas dans le cadre du PPTE que nous comptons financer essentiellement la lutte contre cette maladie.
Mais, cest à travers une mobilisation avec les partenaires au développement qui, dés la première table ronde, ont donc assuré de leur participation, de leur engagement, pour mobiliser lessentiel de ses ressources. Donc, cest vous dire que parce quen dehors de la lutte contre le SIDA, vous savez que la pauvreté, il y a aussi dautres dimensions dans un pays comme le nôtre. Il y a de nombreux aspects pour lesquels il faudra aussi que le PPTE intervienne.
Donc, pour cette lutte spécifique, nous comptons avant tout sur une mobilisation internationale, comment cela était affirmé dans les instances des Nations Unies et autres, pour voir, donc assurer, le financement des différentes dépenses liées à cette lutte.
Q: Est-ce que vous êtes content de ce que font les pays occidentaux pour vous aider dans la lutte contre le SIDA, notamment les médicaments et les anti retroviraux et leur coût pour la population burkinabé?
R: Il est certain que, depuis, des efforts ont été faits pour que nous puissions avoir des médicaments à des prix plus bas que ce quon ne connaissait il y a quelques mois déjà. Mais il y a que cela reste encore au-dessus des capacités économiques des citoyens, vous voyez. Parce que, non seulement, il faut assumer ce coût en médicaments, mais vous savez les malades du SIDA sont toujours des hommes ou des femmes qui ne sont pas capable dassumer le travail pour se procurer des revenus.
Donc, cela veut dire que cest un double problème pour ces populations. Donc nous pensons que non seulement il faut que la communauté internationale continue dagir sur le traitement, les prix de ces médicaments, mais aussi assumer dautres taches liées au soutien social des malades du SIDA.
Bien sur à lOMC (Organisation Mondiale du Commerce), nous avons pu comprendre quil y a des initiatives qui ont été prises pour permettre laccès de ces médicaments aux malades des pays pauvres. Mais je dirais que notre inquiétude cest que toujours entre un protocole, signé au niveau international, et la mise en oeuvre il y a toujours un temps qui peut être fatal pour des milliers, voire des millions de malades.
Cest-a-dire que nous espérons que cela va être mis en oeuvre très rapidement. Ce quon nous a signale cest quà lOMC, une décision a été prise dans ce sens. Un accord a été trouvé sur ces médicaments.
Q: Vous savez que les Nations Unies ont lancé un fonds sanitaire global (SIDA, tuberculose, paludisme). Mais compte tenu du contexte économique mondial, est-ce que, selon vous, ses objectifs de 3-4 milliards de dollars seront réellement atteints? Et si tous ces fonds sont réunis, est-ce que cela sera bien géré?
R: Bon, ce qui est certain, on ne peut pas nous dire aujourdhui que la communauté internationale na pas dargent (cétait évalué à 7 milliards de dollars...). On ne peut pas me dire que la communauté internationale, qui fait, je dirais plus de 30 mille milliards de dollars de PIB, est incapable de mobiliser 7 milliards pour soigner des malades dans le monde.
Je crois quil y aura probablement...on peut peut-être souligner quil y aura à ce niveau un déficit de volonté politique. Sinon je pense que la communauté internationale a les capacités, les ressources pour mobiliser cette somme pour soutenir les malades du monde.
Maintenant, il est certain que le problème de lutilisation de ces fonds est aussi une question à poser. Nous sommes daccord avec vous que lessentiel cest quaprès une telle mobilisation, nous puissions mettre en oeuvre des mécanismes susceptibles de nous permettre de faire en sorte que ces financements aillent justement vers le soutien aux malades vers le traitement de cette maladie.
Alors, cest pour cela que lorsque vous prenez un pays comme le Burkina, nous avons travaillé sur des démarches, sur des stratégies qui définissent clairement les charges pour ceux qui sont engagés dans cette lutte, et ces stratégies définissent aussi non seulement les actions à mener en ce qui concerne la prévention, la surveillance, lappui et le soutien aux malades et bien sur la gestion du partenariat international.
Et tout cela a été bien défini et cible avec des sommes dargent, des dépenses arrêtées, dun commun accord entre le Burkina et la communauté des partenaires au développement. Cest dire quil y a des mécanismes susceptibles daider à une meilleure gestion de ce genre de fonds, quon peut mettre en place en relation entre le gouvernement et la communauté de bailleurs de fonds.
Q: Est-ce que le Burkina est satisfait du rôle quon lui a donné dans la gestion du fonds sanitaire global et les fonds qui ont été alloué pour la lutte contre le SIDA?
R: Je dois dire que nous avons eu une réunion il y a un mois, que jai présidé personnellement. Au cours de cette réunion, il y avait des représentants des partenaires du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), lUnion Européenne, au niveau des premiers responsables, lOMS (Organisation Mondiale de la Santé) et bien sur les partenaires bilatéraux, Il y avait ce jour-la lambassadeur des Pays Bas et nous avons eu une rencontre de près de 10 heures que jai présidé personnellement.
Et je dois vous dire que nous avons perçu de la part de la communauté internationale une volonté forte de nous assister, de nous appuyer dans les efforts que nous déployons aujourdhui.
Bien sur les engagements financiers ont été faits. Mais comme je le disais tantôt, entre des engagements financiers et la mise en oeuvre de ces engagements, il y a encore des débats sur lesquels nous sommes aujourdhui.
Je veux dire que le chemin qui est pris, pour nous, est le bon parce quil y a une grande symbiose, synergie, entre notre action et lappui des partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Q: Le Burkina a négocié des tarifs préférentiels avec les compagnies pharmaceutiques, notamment pour la fourniture danti retroviraux. Vous parliez des accords qui avaient été conclus au sein de lOMC. Est-ce que vous envisagez de faire appel aux médicaments génériques pour la lutte contre le SIDA?
R: Je crois que pour un pays, en fait le débat sur les médicaments génériques cest ça. Est- ce que nous devons accepter aujourdhui? Est-ce que lhumanité peut accepter que les médicaments soient propriété du Nord et que les malades soient à la charge du Sud? Voila le problème.
Médicaments génériques ou pas, ce que nous recherchons cest de trouver les formules qui permettent aux malades du Sud aujourdhui de se soigner dans les meilleures conditions, un accès plus large aux médicaments quils soient génériques ou des médicaments spécifiques. Lessentiel est que laccès soit garanti aux malades. Je crois que cest cela notre souhait.
Q: On nous dit quon a promis au Burkina que la distribution des médicaments qui peuvent arrêter la transmission du virus de la mère à lenfant allait commencer. Mais ça na pas encore commencé
R: Oui mais, vous savez ce nest pas si évident. Ce ne sont pas des bonbons quon distribue. Ca va dire quil faut mettre en place tout un ensemble de systèmes qui intègrent toutes les structures médicales. Il faut des gens formés parce que cest quand même des médicaments, ce nest pas de la Nivaquine ou du Ganidan.
Ca demande beaucoup plus, même pour ceux qui sont les agents de santé, ça demande une certaine connaissance du produit, de la manière dont il faut lutiliser. Et tant quon na pas mis en place tous ces mécanismes, il est difficile de se lancer dans la distribution des médicaments parce quon veut effectivement empêcher la transmission de la mère à lenfant.
Je crois que ce travail que nous sommes en train de faire pour permettre que nous soyons au même niveau de compréhension, de la manière dont il faut justement utiliser ces médicaments.
Q: Quand je rencontre des gens dans la rue, ils minterpellent et me demandent: "pourquoi notre pays est classe parmi les plus pauvres?". Je vous pose cette question. Ca fait longtemps que ce pays est quand même soutenu par la communauté internationale. Pourquoi est-il toujours classé parmi les plus pauvres et comment se fait-il que toutes les stratégies mises en place depuis une dizaine dannées nont pas porté leurs fruits?
R: Je pense que ce nest pas le soutien qui fait la richesse dun pays. Je crois que cest dabord les capacités dun pays à travers des richesses propres à créer vraiment la prospérité. Or il ny a pas de doute que lorsque vous lisez, vous voyez le Burkina, ce nest certainement pas le pays le plus nanti au monde, ni en ressources naturelles, minières ou quoi que ce soit.
Je crois que cest un pays qui compte avant tout dabord sur leffort de ses concitoyens dans le travail, lagriculture, lélevage, lartisanat qui a le soutien de la communauté internationale, mais qui reste bien sur limité tant que des ressources propres au pays ne viennent pas compléter ces efforts. Or pour que ces ressources nationales puissent compléter les efforts de la communauté nationale, il faut certainement avoir dautres arguments que nous navons pas.
Comme je lai dit, cest un pays qui na pas des ressources particulières comme bien dautres. Mais du reste, vous avez visité ce pays ou les gens bien sur se savent pauvres, mais vous savez aussi quau regard, la situation économique de lAfrique nous ne pouvons pas dire que nous sommes les plus malheureux en Afrique au Burkina. Je crois que les Burkinabés aussi le savent.
Parce que les efforts qui sont fait commencent quand même à porter des résultats. Quand vous prenez ce pays qui est, quand même, près de 100 pour cent de couverture en eau potable ce qui nétait pas le cas il y a quelques années seulement. Or leau potable pour un pays comme le nôtre cest la santé, en fait cest même une meilleure alimentation, cest aussi dautres aspects de la vie qui sont réglés ainsi.
La scolarisation, je crois que tout le monde se rend compte quil y a des progrès qui sont évidents. Les routes, vous le savez, nétaient pas comme ça. Et je crois que dune manière générale, il ny a pas de doutes que, malgré ses limites, je dirais même historiques, cest un pays qui avance.
Q: On la vu, depuis le début de cette conversation, lappui de la communauté internationale au Burkina Faso est essentiel dans la lutte contre le SIDA, mais aussi contre la pauvreté et la lutte pour le développement. Le Burkina a besoin de la communauté internationale. Or, limage du Burkina a été sérieusement entachée par quelques affaires, notamment laffaire de lassassinat du journaliste Norbert Zongo. Limage du Burkina à lextérieur a été très très endommagée par cette affaire. Trois ans après, presque jour pour jour, toujours aucune lumière sur cette affaire, sur qui a commandité cet assassinat. Et du coup, toujours des soupçons sur les responsabilités au plus haut niveau de lEtat dans cette affaire.
R: Ecoutez, je pense que le problème du Burkina... ce nest pas le seul pays au monde ou il y a des problèmes. Vous venez des pays ou nous suivons aussi les radios et les télévisions. Il y a des accidents, il y a des assassinats, il y a des morts non élucidées depuis parfois des années.
Je ne crois pas que si le Burkina pour cette année a pu organiser lUIP, les parlements du monde se sont réunis aujourdhui au Burkina et vous même vous êtes-la avec des centaines dautres étrangers, cest parce que contrairement à ce que certains pensent, le Burkina est apprécié. Et ça je tiens à le dire.
Q: Il est apprécié, mais dans cette affaire-la, cest quand même le plus haut niveau de lEtat qui avait été mis en cause...
R: Mais par vous, les journalistes.
Q: Pas seulement...
R: Par qui?
Q: Lopposition ici. Votre opposition politique.
R: Mais je vous dis que dans tous les pays il y a des problèmes qui sont gérés à un niveau judiciaire. Vous savez quil a un ministre de la justice dans ce pays qui suit ces dossiers, comme dans vos pays. Je ne pense pas quun tel évènement puisse exclure le Burkina de la communauté internationale, parce que comme je vous le dis, vous avez des pays ou nous suivons, ou il y a parfois des problèmes plus graves que ceux-la qui se passent.
Vous ne pouvez pas nous dire que cela ternit limage de tel ou tel pays pour léternité. Je vous dis que le Burkina, si vous êtes-la, vous avez suivi que la vie politique, la vie économique nest pas arrêtée malgré des écrits, malgré une propagande nocive contre ce pays. Je pense que cest parce que les réalités sont à cote de certains mensonges et calomnies, cest tout.
Q: Mais M. le Président, est-ce que laffaire Zongo vous gêne?
R: Qui, pourquoi?
Q: Parce que ça continue trois ans plus tard?
R: Vous pensez que cest la seule affaire au monde, qui est la plus grave? Faites le tour du monde. Vous me direz si cest la première affaire la plus grave qui soit arrivée à un pays ou il y a eu un mort qui est traité à haut niveau dune justice qui est la seule à vous dire ou est-ce quelle en est. Ce nest pas au président de vous dire...
Q: Peut-être parce que, justement, nous sommes ici, donc cela veut dire quon se permet de poser la question
R: Je vous dis ce que je peux vous dire. Vous verrez, il y a un ministre de la justice, vous pouvez vous informer.
Q: A propos de la visite au Burkina Faso du président de la Cote dIvoire, Laurent Gbagbo, le 4 décembre, qui est passé très vite....Il y a eu quand même des problèmes entre le Burkina et la Cote dIvoire après ce que certains ont appelé la "chasse" aux Burkinabé de Cote dIvoire. La visite du Président Gbagbo était prévue pour deux jours, elle na dure que quelques heures. Est-ce que cela signifie que le courant ne passe toujours pas entre la Cote dIvoire et le Burkina?
R: Je crois que cest une question de calendrier, parce que le Président Gbagbo me la dit. Il avait dans la journée de lundi des engagements avec le directoire du Forum de Réconciliation. Mais je crois que, pour nous, lessentiel cest que ce contact a été fait. Nous lavons dit, le Président Gbagbo la dit. Et que nous nous sommes engagés à travailler pour aplanir ce qui pouvait constituer divergence entre nos deux pays.
Q: Vous projetez de vous revoir?
R: Certainement. Nous allons nous voir dans ce mois même à Dakar, dans le cadre de deux sommets, lUEMOA (lUnion Economique et Monétaire Ouest Africaine) et la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de lAfrique de lOuest). Et nous avons prévu en 2002 dorganiser des réunions de travail au niveau des autorités de nos deux pays.
Q: Sur quels sujets? Limmigration est-elle centrale dans ces points à discuter?
R: Cest sur que la question dimmigration enfin, limmigration, je veux dire que nous avons des préoccupations bien sur pour les Burkinabés qui sont en Cote dIvoire. Nous avons des préoccupations sur la libre circulation entre nos deux pays, bien sur dune volonté aussi que lintégration entre nos deux pays aille encore plus vite etc.
Donc ce sont-la beaucoup de questions qui vont être traitées.
Q: Vous avez moins peur, aujourdhui quil y a un an, par exemple, de ce qui passe chez votre voisin ivoirien?
R: Je crois que nous attendons de voir ce que le Forum (de Réconciliation) va dégager comme propositions; car, sil y a eu le Forum, cest parce quil y avait des questions posées à résoudre. Il faut donc que nous attendions tous de voir ce qui va sortir de ce Forum pour savoir si effectivement les engagements sont pris pour dépasser les problèmes qui sont vécus en Cote dIvoire aujourdhui, ou bien cest autre chose.