Washington, DC — La Mission Permanente de France auprès de l'ONU a sponsorisé, jeudi, une conférence organisée par la Bred Banque Populaire sur le rôle joué par les banques et autres secteurs financiers dans le développement de l'Afrique. La conférence, qui s'est réunie au siège de l'ONU à New York, s'est tenue parallèlement aux débats de la Commission Préparatoire de la prochaine Conférence des Nations-unis sur le Financement du Developpement qui aura lieu au mois de mars à Monterrey, au Méxique.
J. Garson, de la Bred Banque, a appelé les banques et les opérateurs financiers travaillant en Afrique à s'engager davantage dans le financement du développement dans le continent. Il a évoqué une étude approfondie, récemment commandée par la Banque Africaine de Développement. Cette étude a fait état d'une réalité contrastée. D'une part, les programmes de réhabilitation financière ont négligé le rôle que les banques et autres secteurs financiers doivent jouer dans le développement de l'Afrique. D'autre part, l'étude montre que même lorsque les opérateurs financiers font preuve de bonnes intentions, on leur refuse un rôle.
Il est evident, selon Garson, qu'alors que les gouvernements africains mettent l'accent de plus en plus sur les initiatives de développement proposées par le secteur privé, ils préférent que ces initiatives soient lancés par des opérateurs locaux et non pas basés à l'extérieur. Il en résulte que les banques sont devenues des facteurs essentiels dans le processus de développement.
Les conférenciers ont conclu qu'il faut ajouter un addendum au 'Global Compact' de Kofi Annan pour mobiliser les banques et les autres opérateurs financiers dans la cause du développement en Afrique.