Nigeria: Lagos décompte ses morts, accuse l'armée

29 Janvier 2002

Washington, DC — Environ 600 personnes ont été confirmées mortes et un nombre encore inconnu de blessés a été hospitalisé lors des explosions en chaîne dans un dépôt de munitions de la principale caserne militaire de la ville de Lagos. En proie à la panique, les habitants de la zone ont pris la fuite en direction du canal d'Oke-Ifa, où plusieurs centaines d'entre eux se sont noyés, alors que d'énormes boules de feu explosant s'abattaient sur leur quartier, chargées de bombes, d'obus et de roquettes. Des centaines de batiments ont été détruits à travers toute la ville.

Le Président Olusegun Obasanjo, qui séjournait chez lui dans la banlieue de Lagos lorsque la tragédie est survenue, s'est rendu sur les lieux pour présenter ses condoléances aux victimes. Dans une intervention télévisée lundi soir, Obasanjo a appelé l'armée à lancer une enquête. Cependant, des habitants de la ville qui accusent les militaires d'incompétence, demandent à savoir pourquoi l'armée gardait une armurerie aussi importante dans un quartier très peuplé. Ils ont aussi réclamé que l'enquête soit menée par une partie indépendante.

Le gouverneur de l'Etat de Lagos, Bola Tinubu, a démenti des rumeurs de coup d'Etat disant que les institutions démocratiques du pays étaient bien sauvegardées. Toutefois, il a tenu l'armée entièrement responsable de l'incident d'Ikeja.

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