Washington, DC — Les partisans du Président auto-proclamé Marc Ravalomanana ont barricadé l'Assemblée nationale pour empêcher des soldats loyaux au Président Didier Ratsraka de la saisir lundi. Selon Auguste Paraina, designé Président Provisoire de l'Assemblé par Ravalomanana, les soldats en question se sont finalement retirés parce qu'ils n'étaient pas "convaincus de leur mission".
Que s'est il exactement passé?
Disons que le gouverneur militaire a envoyé une centaine se soldats vers quatre du matin pour encercler le Palais de l'Assemblée nationale et empêcher le passage du gouvernement. C'était ça l'objectif mais la population avait déjà été avertie, un ou deux jours à l'avance. Alors elle était là et l'armée n'a pas pu entrer dans le palais.
Qui avait averti la population?
Evidemment, c'était nous qui sont du côté du Président Marc Ravalomanana. On était au courant du mouvement des militaires alors on a averti les populations, les députés, les fonctionnaires, tout le monde.
Est ce qu'il y a eu des confrontations entre les soldats et les civils?
Non, quand les militaires on vu les civils, ils ont rebroussé chemin. Ils ont attendu un peu puis ils ont rebroussé chemin. Ces soldats n'étaient pas très convaincus de leur mission. Ils étaient armés, alos une fois ils ont vu que la population ne l'etait pas, ils ont décidé de ne pas charger la population. Ils étaient là parce qu'ils avaient reçu des ordres du gouverneur militaire. C'est ce qu'on appelle la baïonnette intelligente.
Alors on peut déduire que contrairement a ce qui s'est dit sur l'armée ayant changé de position et prêté son sontien au Président auto-proclamé Marc Ravalomanana, il y a des élements au sein de cette armée qui restent loyaux au Président en exercise Didier Ratsiraka?
Oui, il y une division au sein de l'armée. Il faut le reconnaître. La plus part des commandements sont encores entre les mains de Ratsiraka.
Même à Antananarive?
Justement c'est parce qu'il y a une division à Antananarive qu'elle se reflet en province.
Vous braguez un mandat provisoire comme Président de l'Assemblée nationale. Mais l'ancien Président, Ange Andrianarivoa, dispute votre mandat. Que s'est-il passé au juste?
Je suis là pour faire démarrer l'assemblée nationale et pour accueillir le nouveau gouvernement et gérer l'Assemblée jusqu'à ce qu'il y ait une élection en bonne et due forme du nouveau président et aussi pour terminer le mandat actuel qui touche à sa fin. Et il ne faut pas oublier aussi que c'est une assemblée qui risque d'etre dissoute au cas ou le nouveau président n'appartienne pas à la majorité. Alors j'expédie bien les affaires pour le moment. L'ancien Président, qui avait cédé ses pouvoir au début, a changé d'avis sous pression.
Qui, selon vous, le soumettait à ces pressions dont vous parlez?
Ses amis politiques les plus dûrs. Peut-être le Président Ratsiraka aussi et ses amis du parti de l'AREMA. Ange Andrianarivoa avait accepté de céder après une rencontre avec les députés et un tête-à-tête avec moi le 19 mars. On s'est serré la main et deux jours après, il s'est rétracté. Moi, de toute façon, ce n'est pas mon problème. Pour le moment mon pouvoir est effectif. C'est un pouvoir de signature. C'est ma signature qui est acceptée au niveau des finances et du budget.
Et lui, que sera son sort maintenant que vous reconnaissez plus son pouvoir?
Il est députe et moi j'ai pris des engagement pour qu'il garde tous ses privileges parce qu'il s'agit d'une période provisoire.