Dakar — Le Président Abdoulaye Wade, a invité les Présidents Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, de Madagascar à se rencontrer à Dakar, dans l'espoir de mettre fin à l'une des crises africaines.
Ravalomanana a contesté les résultats de l'élection de décembre au Madagascar et s'est auto-proclamé Pésident, le 22 février 2002.
Ils ont tous les deux été invités à rencontrer d'autres dirigeants Africains en marge du sommet sur le Nepad à Dakar afin de trouver une solution à la crise politique au Madagascar, dont la récente flambée de violence a fait plusieurs morts.
Interview de notre envoyée spéciale, Ofeibea Quist-Arcton, à Dakar avec le ministre sénégalais des affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio, sur la crise malgache.
Q: A propos de la crise malgache, est-ce que les deux protagonistes ont confirmé leur présence à Dakar?
A: Je peux vous dire que Marc Ravalomanana est dans l'avion. Il vient à Dakar, ce qui nous remplit de joie, et que nous attendons avec impatience le président Didier Ratsiraka en terme de confirmer son heure d'arrivée à Dakar.
Quand nous l'aurons, on annoncera que les deux sont sur leur chemin. Mais ce qu'on pense c'est comme c'était acquis avec le Président Didier Ratsiraka, et finalement Marc Ravalomanana, a accepté et qu'il est même dans l'avion en train de venir, nous avons toutes les raisons d'être optimiste de penser que nous aurons la chance de contribuer au rapprochement des frères malgaches et à la résolution de la crise dans ce pays.
Q : Est-ce que la diplomatie sénégalaise a une solution toute prête ?
A: Justement, quelqu'un m'a demandé. Je dis que même si c'est le cas, invitant deux personnalités importantes d'un pays pour discuter avec elle, ce n'est pas dans les médias qu'on va régler le problème avant leur arrivée. Ca c'est un.
Deuxièmement, le président Wade a souhaité que ses paires qui sont ici contribuent avec lui à renouer les fils du dialogue avec les deux frères malgaches. Donc, de ce point de vue, la première chose qu'il fallait faire c'est de briser la glace et de permettre à ces deux leaders d'accepter de quitter leur pays. Ils ont accepté.
Ils viennent ici. Ils nous font confiance. Ils font confiance en notre pays, ils font confiance au reste de l'Afrique pour venir discuter avec leurs frères. De les voir ici, se serrer la main ou, peut être, s'embrasser devant tout le monde c'est déjà une victoire pour l'Afrique et c'est simplement ce que nous cherchons et nous espérons que ça aille dans cette direction.