Soudan: Nouvel élan dans les pourparlers de paix au Soudan initiés par l'IGAD.

23 Mai 2002

Les Etats-Unis ont décidé de s'engager de manière beaucoup plus ferme sur le plan financier et politique au Soudan derrière l'Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD) qui se bat pour mettre fin aux vingt ans de guerre civile. ''Nous avons communiqué au gouvernement kenyan notre bonne volonté pour apporter notre contribution tant sur le plan financier que personnel" a spécifié un officiel américain à allafrica.com sur le problème.

Mardi à la Maison Blanche dans une déclaration écrite, le Président Bush a annoncé qu'il avait demandé à l'ancien sénateur John Danforth d'être toujours son envoyé spécial au Soudan. Le président disait dans cette déclaration que de nouvelles négociations à Nairobi étaient imminentes. "Les Etats-Unis se sont engagés à aider le peuple meurtri du Soudan. Nous continuerons d'encourager les parties à s'engager sur la voie de la paix aux pourparlers qui se tiendront au Kenya. Pour obtenir une paix juste et durable, toutes les parties aux pourparlers doivent faire des efforts pour que les discussions soient un succès."

Une nouvelle reprise des négociations de paix "présidées par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) avec une participation plus forte des Etats-Unis" aura lieu a confirmé mercredi un officiel du département d'Etat. Il a refusé de donner une date en disant: "je ne voudrais pas marcher sur les pas du gouvernement kenyan et l'Igad". Une annonce est attendue du chef militaire kenyan, le lieutenant général Lazarus Sumbeiywo qui a mené l'initiative sur les négociations pour la paix en 1994. Une source a affirmé à allafrica.com que des pour-parlers pourraient voir le jour début juin.

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Nous ne voulons pas être catégorique à ce sujet; le Secrétaire d'Etat Assistant pour l'Afrique, Walter Kansteiner a souligné mardi au reporter à Nairobi que l' Igad a joué définitivement le premier rôle .

Jeff Millington, l'ancien négociateur du département d'Etat a quitté Washington mardi pour Khartoum pour des négociations avec le gouvernement soudanais. Selon des sources bien informées, Millington sera nommé Chargé d'Affaire d'une mission diplomatique au Soudan. Son rôle en temps que Chargé de Mission sera de travailler en parfaite collaboration avec l'observateur soudanais de l'ambassade américaine à Nairobi.

Les Etats-Unis sont aussi entrain de développer " une task force " pour aider l'Igad qui sera basée à Washington. Une " troika " non officielle composée des Etats-Unis, de la Grande Bretagne et de la Norvège est entrain d'installer une équipe à Nairobi pour essayer de développer des efforts régionaux dans le règlement du conflit.

Mais même si le rôle des Etats-Unis dans le règlement du conflit est toujours sujet à beaucoup de spéculations parmi les analystes " Bush doit changer sa politique sur ce conflit " a souligné John Prendergast ancien conseiller spécial sur le conflit au département d'Etat dans l'ancien gouvernement du président Clinton et maintenant directeur de l'International Crisis Group aux affaires africaines.

Je ne pense pas qu'il soit impossible de comprendre que dans le processus pour aider l'Igad , les Etats-Unis devraient aider l'Envoyé spécial kenyan en entreprenant une navette diplomatique, en partageant et en accueillant des pour-parlers spécifiques parce que le processus est entrain de se poursuivre pour un bon bout de temps. Penser que le kenyan doit accueillir toutes les rencontres et être responsable de toutes les décisions dans le processus de paix n'est peut être pas réaliste a souligné Prendergast.

"Nous allons travailler avec d'autres sommités internationales en particulier la Grande Bretagne et la Norvège afin que ce soit un succès et que le conflit prenne fin" a souligné lundi le porte-parole du département d'Etat Richard Boucher. "Nous attendons aussi de travailler en étroite collaboration avec les voisins de la sous-région en l'occurrence l'Egypte."

Tant d'agitations autour du Soudan a été noté avant , et plusieurs analystes avaient demandé de prendre des précautions. Constatant que les Etats-Unis ont contribué à aider l'Igad tant sur le plan financier et moral depuis 1994, Ted Dagne du Congressional Research Service souligne:" je ne vois pas beaucoup de changement dans l'approche qui soit différente de celle du gouvernement Clinton."

Le gouvernement et les rebelles su SPLA sont toujours loin de trouver une solution aux deux problèmes : la relation entre la religion et le problème de l'autodétermination. " Les deux parties s'enfoncent davantage "souligne Dagne qui trouve que l'argent, les paroles et les ressources humaines ne sont pas assez et que les Etats-unis doivent s'engager davantage .

"Si vous voulez une percée", dit-il vous avez besoin d'un arbitrage plus dur qui peut seulement venir de Washington ou d'un autre organisme international. " Les deux parties doivent comprendre qu'il y'a des conséquences ".

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