Washington, DC — Malgré une campagne hautement médiatisée, le Camerounais Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (Caf) et vice Président de la Fédération internationale de football association (Fifa), a été battu par le Suisse Joseph S. Blatter, le président en exercice, lors des élections de Séoul. La tentative de prendre les rênes du football mondial a donc tourné court pour M. Hayatou. Avec à peine 56 voix obtenues, Issa Hayatou n'a pas pesé lourd devant le citoyen helvétique, qui lui, fort d'un total de 139 voix aisement écrase son challenger.
Accusé de mauvaise gestion et de malversation par certains membres du bureau exécutif de la Fifa, dont son secrétaire général, Michel Zen Ruffinen, Joseph Blatter semblait être menacé par l'Africain, qui partait pourtant avec la promesse du soutien des fédérations nationales africaines de football. Bien que l'Afrique soit le continent qui a le plus grand nombre de fédérations membres affiliées à la Fifa, cela n'a pas suffit pour le Camerounais. Car, plusieurs des représentants de ces fédérations ont vraisemblablement voté pour le Suisse que pour "la cause africaine".
Pour leur part, les anciennes gloires du foot africain, qui demeurent encore très influentes sur le continent, avaient ouvertement battu compagne pour le président réélu, Joseph. S. Blatter. Cest le cas du libérien Georges Weah, du ghanéen, Abédi Pele, de l'Ivoirien Basile Boli, du (...) Camerounais Joseph Antoine Bell, etc.
Avec Michel Platini, footballeur français le plus doué des deux décennies passées, parmi ses proches lieutenants, le président Blatter avait là plus d'une flèche dans son arc. Et le lobbying des stars africaines auprès de certainess fédérations africaines ne pouvait que diminuer les chances de succès du Camerounais. Encore que, peu avant qu'Hayatou n'annonce sa candidature pour le fauteuil présidentiel de la Fifa, le côté affectif du président de la Fifa pour l'Afrique ne souffrait d'aucun brouillard
Déçu par sa propre prestation, M. Hayatou n'a pas voulu commenter cette débacle. Il a simplement annoncé sa volonté de continuer à travailler aux côtés du Suisse. Pour l'heureux réélu, le ton du discours a été à l'unité retrouvée de la famille du football. Très conciliant, il a affirmé mettre les intérêts de cette famille en avant.
Peut-on croire que la réélection de M. Blatter fera taire les divergences autres fois lententes au sein du staff de la Fifa, lors qu'on sait que l'opinion mondiale sait que la mégestion dont on l' accuse demeure? Pour l'instant, place à la Coupe du Monde. On verra plus tard.