Il est le meilleur joueur africain de l’année et a été désigné meilleur joueur de la rencontre France-Sénégal comptant pour le match d’ouverture du mondial. Il s’agit de El Hadj Ousseynou Diouf , la star de l’équipe sénégalaise. Le redoutable attaquant lensois abandonnera la saison prochaine les couleurs « sang et or » de Lens au profit des « reds » de Liverpool.

Son rêve de gamin était d’arborer le maillot des « Gunners » d’Arsenal mais il se console volontiers d’avoir signer pour Liverpool. « C’est pareil » dit-il « l’essentiel c’est que je sois en bonne santé et que je fasse partie des meilleurs buteurs du championnat anglais. »

L’instant de formulation de ce voeu pieu, Diouf n’a pu s’empêcher de dérouler le film de son parcours de sa pauvre ville natale de Saint-Louis aux maisons à tuiles de la cité anglaise symboles d’une existence minière jadis poumon de l’économie et de l’industrie anglaise.

Que de chemins parcourus entre les terrains vagues de « Quartiers » dans l’ancienne capitale du Sénégal et le centre de formation sochalien puis le stade rennais et la chaudron du Felix Bollaert. Le jeune garçon aura encaisser des coups sur le terrain comme en dehors de quoi le forger un mental de dur qui aujourd’hui lui sert sur toutes les pelouses du monde . Rien ne l’impressionne. A ses débuts rennais , était signalé le club turinois de Juventus ; à sa plénitude sportive lensoise se profile le club phare des années « eighties », Liverpool plusieurs fois championne d’Europe et qui a déjà connu et continue de connaître encore sa cuvée de grands attaquants . Ils ont tous vibrer aux rythmes des « hou-hou-hip » des hooligans ces virtuoses de la trempe de John Barnes, de Titi Camara le guinéen, de Robbie Fowler , de la panthère française Nicolas Anelka ou encore de la perle anglaise Marc Owen. C’est sur les traces de cette génération exceptionnelle de footballeurs que va marcher Diouf. Il en a les moyens et la capacité et le championnat anglais sied bien à son style de jeu fait de courses folles ,de petits jeux fantaisistes et de dribbles en mouvement. Diouf est un joueur qui allie spectacle et efficacité tout ce dont raffole le public anglais et sa puissante presse .

Diouf est conscient qu’il peut faire son trou à Liverpool sinon il n’aurait jamais signé pour cinq saisons même avec les 120 millions de FF de primes ; un record dans l’histoire du football sénégalais. L’enfant de Balacoss, s’est dévoilé à la face du monde en causant toutes les peines du monde à la défense française, à lui tout seul, il promet de mettre l’Angleterre dans sa poche car c’est son unique volonté et Gérard Houllier, le manager des « reds » lui a promis les outils de cette grandiose entreprise, en lui promettant la titularisation aux côtés du duo de choc Owen-Heskey.

Mais pour l’heure , il veut se concentrer sur son mondial pour déjà faire saliver le beau et très chaud public du Hampsen Road, il écrira lui aussi son histoire rouge comme ses prédécesseurs, lui dont la couleur préférée est le rouge car il est toujours ainsi revêtu.