Afrique: Plan d'Action du G8: nouvelle clef, mêmes accords et notes

28 Juin 2002
analyse

Washington, DC — L e Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD) " offre quelque chose de différent " ont affirmé les chefs d'états et de gouvernement du G8 et les représentants de l'Union Européenne, dans un " Plan d'Action ", publié après leur conférence, jeudi , avec les dirigeants africains présents à Kananaskis. " Il est impératif d'agir ".

Le document de 19 pages, écrit sous la bannière des pays les plus riches du monde, offre beaucoup de soutient et d'encouragement pour ce qu'il appelle " une opportunité historique de surmonter les obstacles du développement en Afrique ". Mais ce document demande à l'Afrique d'être patient et de comprendre et qu'elle doit attendre un peu plus longtemps avant que les pays du G8 ne précise exactement ce qu'ils vont faire pour aider le NEPAD.

Ainsi les dirigeants africains ont quitté Kananaskis avec un petit quelque chose de plus, mais loin de ce qu'ils voulaient. Ils peuvent dire que les dirigeants du G8 les ont écouté avec un pu plus d'attention, et aussi avec un plus grand intérêt. En effet, par moments, on avait l'impression qu'il y avait d'importants changements dans le ton, et même dans l'attitude, envers l'Afrique et ces besoins, qui se sont reflétés durant le sommet. Pour la première fois, on avait permis aux africains de prendre part et de participer à la conférence des pays riches, quoique d'une façon limitée.

D'une certaine manière, " le jour de l'Afrique " de Kananaskis était vraiment sans précédent. Le continent est devenu un aimant pour tout ce qui concerne les questions de développement. Mais les dirigeants africains participent à ces sommets depuis maintenant quelques années. Au dernier sommet du G8 tenu à Gènes, en Italie, le président sud-africain, Thabo Mbeki et d'autres présidents africains, ont présenté le NEPAD sous la forme d'un document de 60 pages, appelé, " Nouvel Initiative pour l'Afrique " qui était le résultat du fusionnement de deux plans qui avaient été rédigé par Mbeki et le président sénégalais Abdoulaye Wade.

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La réponse du G8, bien que moins bien travaillé que celui des éloges et des promesses faites jeudi à Kananaskis, était bien la même chose. " Nous avons décidé aujourd'hui de forger un nouveau partenariat pour aborder les problèmes cruciaux de développement en Afrique ", avaient -ils alors affirmé à Gènes.

Ceci est devenu un " rituel " se plaint Salih Booker, la directrice exécutive de Africa Action. " Donnez à l'Afrique une place plus importante sur l'agenda. Montrez votre compassion. Promettez un engagement dans le futur, c'est à dire un engagement que vous respecterez dans le futur. "

Pourtant plusieurs observateurs et analystes pensent que malgré le peu de détails donné, ils ont décelé dans la participation des dirigeants africains de cette année, un contour approximatif des paramètres d'une nouvelle relation, bien que ce ne soit pas à cause d'un changement soudain dans le coeuur du G8. Le plan d'action du G8 énonce la raison sous-jacente de son engagement envers le NEPAD au passage : "Le processus africain d'examen par les pairs est un élément novateur qui pourrait se révéler décisif .... "

Les présidents africains disent ou promettent : " Nous avons changé. Nous ne fermerons plus les yeux sur la corruption et la dictature sur le continent " avec assez de force pour avoir un impact sur les esprits dubitatifs qui ont longtemps douté que l'Afrique puisse jamais remplir leurs exigences sur un comportement politique exemplaire. Et cela a été officiellement, ou peut-être plus précisément, à demi reconnu par le G8 : " les dirigeants africains ....se sont formellement engagé à tenir tel ou tel dirigeant responsable ....ils ont insisté sur la bonne gouvernance et les droits de l'homme comme les conditions préalables pour le redressement de l'Afrique ".

Bien sur, les promesses et les allusions aux bonnes choses à venir ont été faites à l'Afrique avant, et n'ont pas été respectées. Mais selon un officiel du gouvernement américain qui parlait sous le couvert de l'anonymat : " Nous ne pourrons pas reculer complètement devant certains de ces engagements. "

L'une des raisons pour cela, est du au fait que l'Afrique a aussi abordé le G8 avec de nouvelles spécificités. Le NEPAD était une idée vague en 2001 et il n'existait pas il y'a de cela cinq ans, quand les dirigeants africains ont commencé à se montrer lors de ce qui étaient alors, les sommets du G7, quand ils soulevaient des problèmes d'ajustement structurels , d'allègement de la dette, de commerce, d'investissement et d'assistance. Le débat de l'Afrique sur le NEPAD n'est pas encore terminé. Et cela reflète aussi du changement de ton dans les discussions.

Le NEPAD, qu'un observateur a appelé: " une proposition de subvention ", continue de remouler ces discussions des deux cotés de la ligne nord-sud . Et dans un monde ou la stabilité et l'assistance au développent efficace sont vus comme étant liés, on pourrait donner un plus grand pouvoir aux intérêts africains.

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