Afrique: Vers un consensus à propos du Sommet sur le Développement Durable

19 Juillet 2002

De hauts fonctionnaires venus de 27 pays se sont rencontrés à New York à la demande du président sud-africain, Thabo Mbeki, pour parler des différences remarquables entre les pays en développement et les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et les autres pays industrialisés. Ces différences pourraient être comblées au prochain Sommet Mondial sur le Développement Durable (WSSD).

" J'ai quitté la conférence avec la conviction qu'il n'y a pas de raison de croire que nous ne pourrons pas parvenir à un accord (mettre au point les dernières questions) lorsque nous serons à Johannesburg, " a déclaré à allAfrica.com, Valli Moosa,le ministre sud-africain de l'Environnement. " Evidemment, ayant à l'esprit que nous ne sommes pas en train de négocier [ ici à New York] et que quelques fois, le diable se cache dans les détails."

Le sommet cherchera les moyens de réduire la pauvreté mondiale tout en protégeant l'environnement et en conservant les ressources naturelles mondiales. Anxieux de présider un sommet sans problème, Mbeki proposa cette réunion des " Friend of the Chair ", lors du dernier sommet du G8 à Kananaskis, au Canada le mois dernier.

Les pays en voie de développement demandent (ont eu à lutter pour) des spécificités financières sur les objectifs de développement et des discussions sur la baisse des barrières douanières afin d'élargir l'accès au marché. Ils veulent aussi fixer des objectifs pour s'occuper des problèmes sanitaires et de l'eau dans leur pays. On ne peut pas parler de " développement durable " sans aborder ces questions disent-ils.

Les Etats-Unis et leurs alliés ont cependant affirmé, que cela rouvrirait le dossier sur les accords obtenus lors de la conférence de l'Organisation Mondiale du Commerce à Doha et lors du sommet sur le Développement financier tenu à Monterrey, au Mexique. " La devise des Etats-Unis " était, " pas de nouveaux objectifs " a affirmé un fonctionnaire sud-africain qui participait à la conférence de New-York. " Nous ne voulons pas reprendre le consensus de Doha, mais nous voulons plutôt nous y référer. "

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Mais les deux partis sont finalement tombés d'accord sur le fait " que le ton a changé". La quatrième " Conférence Préparatoire " du Sommet Mondial sur le Développement Durable qui s'était tenue à Bali, en Indonésie s'est terminée sur une dispute très âpre. Les discussions de New York quant à elles " ont été caractérisées par une attitude constructive qui a démontré qu'il y avait aussi de flexibilité pour trouver un consensus sur les différences exceptionnelles, " a souligné le Représentant Permanent de l'Afrique du Sud aux Nations-Unies, Dumisano Kumalo dans une déclaration faite le jeudi. " Tout le monde, c'est-à-dire les représentants des pays en développement et nous-mêmes, avons fait preuve d'un nouvel esprit créateur qui n'existait pas à Bali,'a affirmé Valli Moosa. " Cela ne veut pas dire que les gens sont d'accord sur tout, mais c'est un bon signe " a-t-il ajouté.

La conférence de New-York a réaffirmé les principes du sommet de la Terre tenu à Rio de Janeiro, au Brésil, il y a de cela dix ans et qui avait permis de " comprimer " le dialogue sur les calendriers et les objectifs. Selon la mission sud-africaine aux Nations-Unies, les accords obtenus à Doha et à Monterrey ne seront pas repris. " Concernant le commerce et les finances, il semble y avoir un grand nombre d'accord et les différences qui restent semblent pouvoir être résolues. "

Pendant ce temps, se tenait mercredi à Johannesburg la Conférence Panafricaine des Organisations de la Société Civile, et ces dernières ont affirmé qu'elles cherchaient des alternatives au Nepad. Le président sud-africain, Thabo Mbeki, voudrait qu'il soit adopté en tant que programme de développement durable pour l'Afrique. Le porte-parole du groupe a affirmé à Inter Press Source qu'ils auront une déclaration politique et un programme d'action finalisés avant la tenue de la conférence sur le développement durable.

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