Congo-Brazzaville: Huits chefs d'états assistent à la préstation de serment de Sassou N'guesso à Brazzaville

14 Août 2002

Washington, DC — Le Président Denis Sassou N'guesso a prêté serment mercredi, à Brazzaville, au Congo, en qualité du nouveau président de la république, chef de l'Etat. Mettant ainsi fin à cinq années de transition.

C'est pour la première fois que M. Denis Sassou N'guesso est élu à la magistrature de son pays. Son premier mandat, entre 1979 et 1992, il l'assura après un coup de force de palais contre Yhombi Opango.

Battu aux élections libres et démocratiques en 1992 par l'ancien président Pascal Lissouba, il revint cinq ans plus tard, en octobre 1997, grâce à la victoire de sa milice les "Cobras", soutenue par des unités de l'armée angolaise sur une partie de l'armée congolaise et les milices fidèles à Pascal Lissouba.

La cérémonie de prestation de serment du 14 août a été rehaussée par la présence huit chefs d'états africains, parmi lesquels, le Malien Amadou Toumani Touré, le mozambicain Joachim Chissano, Joseph kabila de la RDC, OMar Bongo du Gabon et bien d'autres chefs d'états et de gouvernements voisins du Congo.

Au cours de son discours d'investiture, le nouveau président du Congo a promis une politique de réconciliation nationale, une dépolitisation de l'administration publique, une amélioration de la gestion des finances publiques, la création des emplois pour les jeunes et la poursuite de l'ouverture du pays sur le monde extérieur.

Sassou n'Guesso dont le parti, le Parti congolais de travail(Pct) est majoritaire dans les deux chambres du parlement, n'a pas encore ramener la paix sur la base de laquelle il avait été élu. En effet, les milices Ninjas du "pasteur" Ntoumi continuent d'attaquer et d'harceler les forces du régime de Brazzaville dans les forêts de la région du Pool. Région qui n'a pas encore ses élus au parlement. Car, du fait, des affrontements entre miliciens et forces gouvernementales, les élections dans la région avait reporté. Plus de 250 000 habitants de cette région avaient été déplacés.

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Dans son propre camp, le président congolais dont le sécrétaire génér al du parti (Pct), Ambroise Noumazalay (souvent en opposition avec Sassou N'guesso) a été élu président du sénat, les choses ne semblent pas aussi claires qu'elles ne paraissent. En effet, le courant Likoula incarné par Noumazaly n'a jamais accepté l'éviction du général Yves Motondo, l'un des leurs, au poste de chef d'état major des Forces armées congolaises. Cet officier est perçu comme le principal artisan de la victoire des milices "Cobra" en 1997 sur le milices du président Pascal Lissouba.

La direction de la chambre basse du parlement a été confiée à M. Jean-Pierre Tchister Tchicaya, l'ancien maire élu de Pointe-Noire, un des co-fondateur du parti du président Sassou N'guesso.

Cette cérémonie a eu lieu la veille des festivités marquant le 42ème anniversaire de l'indépendance du Congo. En effet, c'est le 15 août 1960 que la république du Congo obtint son indépendance de la France. L'abbé Fulbert Youlou, fut son premier Président.

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