Washington, DC — L'ammendement constitutionnel adopté par le parlement togolais dans la soirée du lundi 30 décembre 2002 fait déja l'objet de mult critiques de la part de nombreux acteurs et observateurs de la scène politique togolaise.
Désormais, le nombre de mandats présidentiels auparavant limité à deux pour une durée de 5 ans chacun disparait. A la place, un nombre illimité de mandats pour ne pas porter "atteinte à la liberté du peuple de choisir librement son président" estiment les parlementaires togolais.
Le vote, approuvé à l'unanimité dans une assemblée nationale où le Rassemblement pour le Peuple Togolais (RPT) formation au pouvoir controle 72 des 81 sièges, enterre l'accord-cadre conclu entre l'opposition et la mouvance présidentielle en juillet 1999.
Même si le Président Eyadema, arrivé au pouvoir par les armes en 1967, n'est pas oblige de faire usage des nouvelles dispositions, les observateurs de la scène politique togolaise font observer que c'est une voie royale qui lui est ainsi ouverte pour un nouveau bail au palais présidentiel.
De sources proches de l'opposition, c'est surtout les nouveaux critères d'éligibilité qui dérangent le plus. En effet, la nouvelle loi précise que tout candidat doit avoir residé les 12 derniers mois au Togo, alors qu'un des ténors de l'opposition Gilchrist Olympio vit à Paris depuis l'attentat manqué contre lui et qui a fallit lui couter la vie.
Les prochaines élections présidentielles sont prevues au mois de juin 2003.