Washington, DC — Emile Constant Bombet, l'ex ministre de l'intérieur de la Côte d?Ivoire dans les gouvernements successifs de 1990 à 1999, sous les régimes de feu Houphouet Boigny et de Konan Bedié vient d'être lavé de tout soupcon dans l?affaire des 18 milliards de l'Union Européenne.
Sous le régime militaire de feu Robert Guei, ses avocats avaient, en vain, plaidé la présomption d?innocence pour faire valider sa candidature à l'élection présidentielle d'octobre 2000 sous les couleurs du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), rejetée pour cause de poursuites judiciaires en cours contre lui pour détournement de deniers publics et de complicité dudit délit et recel.
Aujourd?hui, il est purement et simplement blanchi par voie judiciaire (arrêt de la Cour suprême numèro 18/01 PE du 06 septembre 2000, conforté par une ordonnance de non lieu rendue le 19 décembre 2002 par le 1er Cabinet d'Instruction du Tribunal de Première Instance d'Abidjan.)
Alors que le processus de paix issu des Accords de Marcoussis semble de plus en plus en difficulté avec notamment des combats signalés dans l?Ouest du pays, Constant Bombet, aureolé de sa victoire judiciaire, fait figure d'homme de consensus face au premier ministre designé, Seydou Elimane Diarra.
Même s'il ne s'est pas encore officiellement prononcé personnellement, ses partisans font remarquer que frustré de son droit de compétir aux élections de 2000, Emile Constant Bombet est bien la solution au déblocage de la crise ivoirienne.
Ce scénario aurait dèja les bénédictions de l'ancien chef de l'Etat, et actuel patron du PDCI Henri Konan Bedié.