Le Rapport économique sur l'Afrique désigne les pays les plus performants

30 Juillet 2003
communiqué de presse

Les pays africains qui se trouvent en tête des classements du Rapport économique sur l'Afrique, lancé aujourd'hui, sont ceux dont les politiques de lutte contre la pauvreté se sont révélées les plus efficaces et les plus adaptées. Le Rapport économique sur l'Afrique est la publication annuelle phare de la Commission économique pour l'Afrique.

Le Rapport, dont le thème cette année est «accélérer le rythme du développement», porte sur les moyens d'enregistrer en Afrique les taux de croissance indispensables à la réalisation des objectifs de développement du Millénaire. Il utilise l'Indice de l'orientation de la politique économique, élaboré par la CEA, pour classer les pays africains en fonction de leurs performances macroéconomiques, de la réduction de la pauvreté, et des mesures mises en ?uvre pour développer les institutions.

Les pays qui enregistrent les meilleures performances à cet égard sont le Botswana, l'Afrique du Sud, Maurice, la Namibie et la Tunisie, dans cet ordre, alors que la République du Congo se trouve en queue de classement, suivie du Zimbabwe, du Tchad, de la Guinée et du Nigéria.

Les pays les plus performants ont des dettes extérieures moindres, des déficits budgétaires moins élevés et des taux d'intérêt plus bas. La libéralisation des marchés est plus avancée et les renversements de politiques sont rares; le système juridique est plus efficace; les infrastructures sont de meilleure qualité, plus accessibles et plus fiables; des politiques axées sur les pauvres sont plus efficaces. Les pays qui occupent les cinq dernières places du classement enregistrent des résultats faibles pour chacun de ces indicateurs.

Le Rapport révèle que la croissance a ralenti en Afrique, tombant à 3,2 % en 2002, contre 4,3 % en 2001. Seuls cinq des 53 pays d'Afrique ont atteint le taux de 7 % requis pour réaliser les objectifs de développement du Millénaire. Quarante-trois autres pays ont enregistré des taux de croissance inférieurs à 7 %, et cinq, des taux de croissance négatifs.

Sept pays ont fait l'objet d'une étude approfondie: Maurice, Rwanda, Ghana, Gabon, Égypte, Mozambique et Ouganda. Ces études montrent que les gouvernements africains sont confrontés à quatre grands défis pour accélérer le rythme du développement: échapper à la pauvreté; atteindre la viabilité budgétaire pour échapper à la dépendance de l'aide; dynamiser l'administration africaine; et progresser vers la responsabilité mutuelle et la cohérence.

Selon le Rapport, les perspectives de l'Afrique pour 2003 sont mitigées, la croissance ne devant rebondir que légèrement pour atteindre 4,2 %. Les risques d'aggravation de la situation sont liés à la détérioration du climat politique et économique au Zimbabwe et au Libéria, susceptible de s'étendre à l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique australe. La résurgence des inondations et de la sécheresse dans plusieurs parties du continent, en particulier dans la corne de l'Afrique et en Afrique australe, pourrait compromettre la production agricole en 2003.

Le cycle de négociations commerciales pour le développement enclenché à Doha n'a pas permis de garantir aux pays les plus pauvres un accès au marché en franchise de droits et hors quotas, ce qui pèse sur les exportations africaines. De plus, la décision des États-Unis d'Amérique, en mai 2002, de présenter un projet de loi agricole d'un montant de 51,7 milliards de dollars É.U. sur six ans, qui dope les subventions aux produits agricoles et laitiers entraînera une baisse des prix des produits agricoles, rendant la concurrence rude pour les petits pays africains.

Malgré ces faibles résultats, les pays africains continuent de consolider leurs fondamentaux macroéconomiques et d'accorder plus d'attention à la lutte contre la pauvreté.

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