Issu des assises du Mouvement culturel berbère (MCB), en février 1989, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) donnait l'espoir de l'émergence d'une grande formation démocratique. 15 ans après sa création cette formation a-t-elle tenu ses promesses ? Si pour la direction du parti, représentée par son président, le Dr Saïd Sadi, le sort du RCD «n'est pas très différent de celui des luttes démocratiques en Algérie avec leurs avancées et leurs difficultés», les sympathisants et les militants du parti parlent de «désillusion» et d'un «repositionnement pragmatique» conformément aux réalités du champ politique algérien.
Les quinze années du parti du Dr Saïd Sadi, qui a conservé le sommet de la direction depuis son élection comme secrétaire général, le 10 février 1989, jusqu'à son élection en tant que président lors du deuxième congrès du parti en février 1998, n'ont pas été sans développements décisifs. Le parti s'est délesté progressivement de ses visages de proue. Ce qui n'a pas été sans effets sur ses bases militantes.
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