Lagos — Dix huit ans après la naissance de la francophonie institutionnelle sur ses terres, le Niger abrite la cinquième édition des jeux de la francophonie en décembre 2005.
A un an de l'événement, les préparatifs vont déjà bon train à Niamey où on compte battre les records de participation mais également relevé le défi de l'organisation.
Niamey, la capitale du Niger, se parera de ses plus beaux atours pour accueillir du 07 au 17 décembre 2005, la jeunesse francophone pour les besoins de la V ème édition des jeux de la francophonie. Des épreuves sportives et artistiques tels que conçues originellement dans les jeux de l'antiquité, ancêtres des jeux olympiques, seront au menu de cette rencontre quadriennal . Et entre temps le français désormais langue olympique et langue commune des participants à ces jeux fera sa fête en rassemblant les jeunes venus des quatre coins du monde.
Qui du footballeur français , de la basketteuse sénégalaise ou du judoka tunisien et du boxeur algérien accrochera le plus de médaille parmi la cinquantaine de pays qui s'engageront à cette compétition ?
Les six disciplines sportives programmées ( Athlétisme, football masculin, boxe, basket-ball féminin, tennis de table, judo ) ne pourront qu'augmenter les chances de médailles des pays engagés.
Les sites de compétition nigériens permettront d'identifier les athlètes et artistes qui se distingueront par leur adresse, leur engagement et leur talent à la grande joie des populations ; mobilisées pour donner un véritable cachet populaire à l'événement.
Fondés sur la solidarité entre les pays de l'espace francophone, les jeux ont vocation d'être organisés au moins une fois sur deux par un pays du Sud permettant ainsi aux pays en voie de développement d'organiser un événement international majeur. Et le Niger, ce vaste et pauvre pays du Sahel tient à s'enrichir de l'expérience d'une telle organisation. Pour ce faire , il se donne une volonté réelle grâce à l'engagement de ses dirigeants mais également à la mobilisation de tous ses fils .
Au chapitre culturel, sept concours articulés autour de la peinture, la photographie, la sculpture, la danse de création et d'inspiration traditionnelle, la chanson, la littérature (concours dédié à la nouvelle) et les contes titilleront le génie créateur des jeunes artistes francophones. Une occasion pour les nombreux pays engagés de faire étalage de leurs richesses culturelles et artistiques.
Un festival de lutte traditionnelle
En marge de ces V èmes jeux de la francophonie, le Niger organisera un festival de lutte traditionnelle qui reste le sport le plus populaire du pays avec le football. Mais au delà de la popularité de cette pratique sportive qui allie l'endurance physique à l'aisance artistique et culturelle, c'est surtout la participation exclusive de lutteurs particuliers qui retiendra l'attention. Ainsi des lutteurs inuïts, bretons et khmers se frotteront à leurs homologues africains dans un esprit de fraternité et d'échanges culturels ; de quoi matérialiser la volonté des pays du nord, principaux bailleurs des jeux et supporters acharnés de cette discipline.
A treize mois de l'événement, quarante deux pays sur les cinquante six Etats et gouvernements que compte la francophonie ont déjà donné leur accord de participation auprès du Comité International des Jeux de la Francophonie (CIJF). Et le CIJF en accord avec le comité local d'organisation s'attellera à assurer la promotion des jeux et à en garantir le succès.
Pour rappel, les jeux de la francophonie ont eu lieu successivement au Maroc en 1989, en France en 1994, au Madagascar en 1997 et au Canada en 2001.