Six (06) braconniers arrêtés et plusieurs armes saisies
Des espèces animales et végétales comme l'éléphant et le rônier sont menacées de disparition du fait de l'homme dans l'une des toutes dernières réserves du Sénégal : le parc national du Niokolo Koba. Des individus mal intentionnés y opèrent en toute illégalité détruisent du coup, un patrimoine national voire mondial.
C'est fort de ce constat accablant qu'une opération coup de poing de sécurisation de la faune et de la flore y a été menée ce vendredi 4 mars par les forces de sécurité pour mettre hors d'état de nuire les hors-la-loi. Il y a sans doute eu des bruits de bottes ce vendredi 4 mars dans le Sud-Est du pays précisément dans le parc national de Niokolo-Koba. Au moment où une cinquantaine d'hommes ( agents du parc, gendarmes et militaires) lourdement armés y ont mené une opération coup de poing. Avec comme objectif de protéger les espèces animales et végétales comme l'éléphant et le rônier menacés de disparition parce que illégalement exploités par des bandits transfrontaliers et autres braconniers.
Le bilan de cette sortie musclée des forces de sécurité a été conclu par l'arrestation de six (06)) braconniers et de plusieurs véhicules pleins de rôniers et armes blanches tout comme des cartouches saisies. Parmi ces six hors-la-loi, figurent trois Guinéens de Conakry et le reste étant de nationalité sénégalaise. Selon une source proche du commandement de l'opération, le parc national de Niokolo-Koba se trouve à cheval entre la région de Tambacouda et le département de Vélingara à l'ouest.
Une zone quadrillée par plusieurs frontières : la Guinée Conakry et le Mali à l'Est, la Gambie au nord et la Guinée-Bissau non loin de là au sud. Une multiplicité des frontières qui rend difficile le contrôle et la surveillance du parc. Ajouté à cela la complicité de citoyens sénégalais qui sont souvent de connivence avec les étrangers dans le pillage de l'économie nationale. Quelle leçon de civisme faut-il leur donner alors ? C'est pourquoi cette opération coup de poing a été saluée par toutes les populations riveraines du parc qui vivent régulièrement sous la hantise des hommes armés, qui écument la zone.
Une situation qui remet sur le tapis lancinante question de la circulation des armes légères, dans cette partie sud-est du pays. En attestent les nombreux assassinats par balles perpétrées dans cette contrée les années passées. C'est le cas de l'assassinat du jeune militant de la Raddho, Ali Baldé et de l'adjudant de gendarmerie Abdoulaye Cissé entre autres.