C'est un peu comme l'histoire de ce monsieur qui voulait ouvrir boutique. Il criait à qui voulait l'entendre que dans sa boutique à lui, contrairement aux échoppes dégarnies du quartier, il ne manquerait rien.
Après qu'il eut fini d'achalander ses étagères avec une fierté non dissimulée, un petit garçon (son premier client) arriva et lui demanda s'il avait une aiguille. Sans trop comprendre pourquoi, le bambin assista à un spectacle insolite : le boutiquier s'était mis à pleurer. Avec toutes ses marchandises, il n'arrivait pas à comprendre qu'il puisse lui manquer une aiguille. Quand bien même on le voyait venir, et il a fini par arriver, le moins qu'on puisse dire est que Me Hermann Yaméogo, en décidant de signer forfait 72 heures avant le début officiel de la campagne, a pris de court le Conseil constitutionnel. Tout commença le 10 octobre 2005, date limite du dépôt des recours des candidats à la présidence auprès du greffe du Conseil constitutionnel. Des prétendants au fauteuil présidentiel firent un tir groupé contre la candidature de l'enfant terrible de Ziniaré, au motif que « l'acceptation de sa candidature » viole l'esprit et les objectifs de la loi constitutionnelle et enlève à l'article 37 sa raison d'être. Mais curieusement, le chantre du « tékré », qui avait mené ses dernières années la mère des batailles politico-juridiques, se garda d'ester en justice.
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