Ce quartier est inondé après chaque averse.
La scène a l'air comique mais pourtant, elle est pathétique. Car ce n'est pas de gaieté de coeur que Sylvain Atangana, récupère ses cahiers et ses livres mouillés, flottant au milieu du salon. Certes, il y a ses chaussures et ses vêtements qui ont subi le même sort, mais l'urgence est au matériel scolaire. Il se demande comment il prendra ses cours le lendemain matin. L'averse qui s'est abattue jeudi dernier sur la capitale a transformé son quartier en véritable cours d'eau. Et ses effets scolaires en ont souffert. Dans ce chantier naval, le jeune garçon récupère ce qui est possible, en priant le ciel que revienne rapidement la saison sèche. Chez les voisins, la tableau est identique. Les habitants, des seaux en main, tentent de vider l'eau qui envahit la maison. Ces cas sont des clichés, car les habitants du Camp Yeyap vivent en permanence les affres des averses pendant la saison pluvieuse. Le responsable de ces mini-catastrophes porte le nom de Ntoungou. Le cours d'eau qui traverse tout le quartier Elig-Effa sort de son lit dès que tombe une forte pluie et s'invite dans les habitations qui ont été construites aux environs.
...