Political leaders want Biya to dialogue with Anglophones now
The Guardian Post, hebdomadaire édité à Yaoundé, a publié ce mois une liste des Camerounais en vie les plus méritants, qui ont été au centre de grandes réalisations individuelles ou collectives. Sur les 34 noms retenus, sept seulement sont Francophones : le chef de l'Etat et son épouse, deux ministres, les sportifs Mbango et Eto'o et le journaliste Amadou Vamoulké. Etabli par un journal francophone, ce hit parade aurait été certainement d'autant plus différent qu'il cite des noms qui ne nous sont guère familiers : un transporteur, Wuttima Thaddeus, un proviseur de lycée, Ngu Atamson Peter ou encore un haut fonctionnaire : Prince Achirimbi David Suh Comme quoi on peut cohabiter dans un même espace national, et porter des regards divergents sur les choses et les hommes ! L'un des élus de la liste est Chief Ayamba Ette Otun, président de l'une des factions du Scnc, le mouvement séparatiste anglophone qui a défié le gouvernement au début du mois en commémorant le 1er octobre dernier, le quarante quatrième anniversaire de l'indépendance du Cameroun occidental ; une date autrefois célébrée comme l'anniversaire de la Réunification du Cameroun, qui a fait place au 20 mai. L'actualité nous oblige à y revenir, l'évènement ayant conduit les Anglophones à s'interroger une fois de plus, sur la dimension historique de cette date et sur la place qu'ils occupent sur la scène nationale.
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