Les maîtresses prennent en charge physiquement et émotionnellement les enfants.
"La maîtresse, il a pris ma couleur " ! " La maîtresse, je veux boire l'eau ", lancent deux enfants qu'encadre Marie Claire Ndzana, enseignante dans une école maternelle privée de Yaoundé. Du haut de ses 25 ans de service, elle a vu passer des centaines d'enfants. Et ces cris d'enfants qui peuvent être perçus comme des plaintes pour certains, font partie de son quotidien. Elle ne s'en plaint pas. Car ces petits marmots qui, de temps en temps, lui collent au jupon, pleurent, ou se mouchent sur sa robe, lui procurent tellement de bonheur qu'elle n'a pas le coeur à les repousser. Et le baiser que lui donne la petite Ornella pour un bonbon reçu vaut son pesant d'or. Au point qu'elle oublie les vicissitudes de son métier. Mais si elle accepte avec beaucoup d'humilité ce travail difficile, elle a de grandes attentes de ce premier congrès international des écoles maternelles. Comme toutes les 200 maîtresses présentes à ces assises. " J'ai commencé à enseigner en autodidacte, et jusqu'alors je n'ai pas encore fait de séminaire de recyclage ", déclare-t-elle. Anne Lucie Atangana, souhaite que l'innovation qui a lieu depuis hier au Palais des congrès soit relayée dans les provinces afin que toutes les maîtresses puissent bénéficier même à distance de cette formation. Pour mieux sensibiliser, former et éduquer les enseignantes camerounaises.
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