De part et d'autre de la clôture, les dispositifs se renforcent, rendant désormais impossible le passage par les enclaves de Sebta et Melilia.
C'est le coeur chargé d'émotion qu'on repart de l'enclave espagnole de Melilia. Difficile en effet de ne pas être secoué par l'idée qu'un frère, un cousin du village est peut-être là, pas loin, caché dans les bois. Qu'un proche peut se trouver parmi les 2000 à 3000 candidats à l'immigration clandestine réfugiés dans la forêt environnante. Difficile d'imaginer ce qui pourrait se passer s'ils tentaient une fois de plus un assaut vers le grillage. Car, on peut dire qu'il sera désormais plus difficile de réussir le pari fou de se retrouver de l'autre côté de cette double barrière. Les 12 kilomètres de clôture qui divisent le bout de terre en deux (un côté marocain et un côté espagnol) sont désormais pratiquement infranchissables par un homme normal. Alors qu'on annonce la construction d'un troisième grillage, des ouvriers espagnols s'attèlent depuis quelques jours à surélever de trois mètres les deux premières barrières, qui faisaient trois mètres de haut chacune avant les assauts du 5 octobre dernier.
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