Tantie Oussou rempile pour trois autres années.
On craignait un affrontement entre les artistes favorables au report de l'Assemblée générale ordinaire du Bureau ivoirien des droits d'auteurs (BURIDA) et ceux qui maintenaient sa tenue pour hier matin. La «bagarre» n'a pas eu lieu. Environ 700 artistes se sont réunis à la salle de 1500 places du palais de la culture pour toiletter les textes du BURIDA. C'était le premier point inscrit à l'ordre du jour adopté par l'ensemble des participants à ces assises, qui bénéficiaient de la présence de l'huissier de justice Me Tiako. Ce dernier a lu l'ordonnance n° 4332/2005 daté du 27 octobre 2005 délivrée par le Président du tribunal de Première instance d'Abidjan afin d'autoriser la tenue de ladite assemblée. Le Conseil du BURIDA, Me Bogola, avocat à la Cour a expliqué cette démarche par le fait que depuis le 17 août 2005, le mandat du Conseil d'administration sortant, présidé par Tantie Oussou, était arrivé à terme. «Pour avoir obtenu cette ordonnance, vous êtes dans vos droits», a expliqué l'avocat. Après l'élection du président du Bureau de séance, choix porté sur Jack Delly, les membres du BURIDA qui se battent pour leur autonomie se sont penchés sur les textes issus de l'atelier de Bassam. Soucieux de contrôler leur «maison», les artistes, devant l'Assemblée générale qui est souveraine, ont décidé que désormais, le Directeur général sera nommé par le Conseil d'administration et en avisera le ministère de tutelle. Le poste des représentants du ministre de l'Economie et des Finances au sein du Conseil d'administration a été supprimé. Mais, il y a quand même eu des éclats de voix, suivis d'excuses et de réconciliation quand il s'est agi de la représentation des différentes corporations au sein du Conseil d'administration. La liste conduite par Tantie Oussou a de nouveau été élue pour trois autres années.