Certaines populations de la capitale continuent de vivre en hauteur, malgré les menaces naturelles et administratives.
Ce n'est ni la folie des hauteurs. Encore moins des grandeurs. C'est juste le corollaire de la crise du logement et du non respect de la réglementation. Tout un quartier entier sur une colline. En fait sur un des versants du mont Mbankolo. On est à Messa, entre Etetak et Oyom-Abang, après " Meyong Meyeme ". Dans ce petit nid où le centre ville est bien loin, c'est la vie comme partout ailleurs. Une vie faite de ses petits caprices, de ces populations insouciantes qui vaquent à leurs occupations ou qui restent, pour les plus inoccupées chez elles. Des enfants jouent au ballon - à " arrête moi si tu peux " quelque-fois -, alors que les vieillards eux, rongent leur frein dans les bars à peine achalandés. Les " bend skin ", véritables " moto stars " font la pluie et le beau temps. Les pistes sont à peine praticables. Cahoteuses, elles nécessitent plusieurs fois des travaux d'investissement humain où les populations sont mises à contribution, avec l'aide de quelques ONG. Dans ce quartier, aucun " maillot jaune " en vue. " Les taxis n'arrivent pas ici ", lance une vendeuse. " Ils vont passer par où ? ", demande-t-elle interloquée.
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