Ethiopie: Violences en Éthiopie : les États-Unis appellent à la retenue

Washington, DC — Les États-Unis exhortent le gouvernement éthiopien à faire preuve de retenue en ce qui concerne les manifestations publiques qui ont récemment ciblé le premier ministre, M. Meles Zenawi, et le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien, le parti au pouvoir, souligne le porte-parole du département d'État, M. Sean McCormack, dans un communiqué publié le 2 novembre.

Le communiqué appelle à la libération des détenus politiques, y compris des partisans de l'opposition récemment arrêtés, ainsi qu'à un procès équitable pour ceux qui seraient inculpés.

En mai, M. Meles et son parti ont remporté une élection nationale durement disputée. En dépit des forts gains remportés par les partis de l'opposition, les résultats définitifs de l'élection ont donné au parti de M. Meles 60 % des sièges au Parlement.

La violence a fait suite aux accusations lancées pendant des semaines par l'opposition selon lesquelles le parti au pouvoir avait intimidé les électeurs et truqué les élections afin de garder le pouvoir dans ce pays de la Corne de l'Afrique.

On trouvera ci-après le texte de la déclaration de M. McCormack.

Département d'État des États-Unis

Bureau du porte-paroleDéclaration du porte-parole, M. Sean McCormack, concernant l'arrestation de chefs de l'opposition en Éthiopie

Nous exhortons toutes les parties à immédiatement faire preuve de retenue et à prendre du recul par rapport au climat actuel de tension politique accrue et demandons au gouvernement éthiopien de mettre sur pied une commission indépendante d'enquête afin de faire la lumière sur les manifestations publiques d'aujourd'hui et sur celles du 8 juin au cours desquelles des dizaines de manifestants ont été tués. Nous déplorons le recours à la violence et les appels délibérés à la violence, une tentative malavisée visant à résoudre les différends politiques. Nos pensées et nos prières vont aux familles de ceux qui sont morts du fait de cette violence insensée.

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Nous demandons instamment au gouvernement éthiopien de relâcher tous les prisonniers politiques, y compris les nombreux partisans de l'opposition arrêtés ces dernières semaines. Les chefs de l'opposition arrêtés aujourd'hui doivent être traités humainement et, s'ils sont inculpés, doivent être assurés d'avoir un procès équitable, dans les meilleurs délais possibles, devant un tribunal impartial.

Nous demandons instamment à l'opposition de s'abstenir d'inciter à la désobéissance civile pendant ces temps de tension accrue. Si la capacité de manifester pacifiquement est un droit légitime dans une démocratie, les manifestations marquées par la violence sont une menace importante à la sécurité publique et ne font rien pour faire avancer la démocratie. Les États-Unis estiment que, pour l'Éthiopie, le meilleur moyen d'aller de l'avant consiste à permettre la pleine participation de tous les groupes politiques au processus démocratique, et notamment, pour les membres élus de l'opposition, de prendre leur siège au Parlement et d'assumer l'administration de la ville d'Addis-Abeba.

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