L'aéroport international de Niamtougou, dans le nord du Togo, n'a rien à envier à ceux des capitales de certains pays d'Afrique subsaharienne. Il est pourtant situé dans une zone où, hormis les intérêts stratégiques militaires, rien pour l'instant ne justifie le déplacement d'une telle technologie. Mais nous sommes dans la région du défunt président Gnassingbé Eyadéma, que ce dernier avait pris le temps de transformer en un centre urbain, avec toutes les infrastructures administratives, éducatives et socio-sanitaires actuelles.
Difficile cependant de ne pas se sentir ramené vingt ou trente ans en arrière en sortant de Niamtougou pour se rendre à Kara, la ville natale du président Eyadéma.
Exemple le plus accompli, le palais de Kara, où trônent des statues et tableaux à l'effigie du Rassemblement du peuple togolais (RPT), longtemps resté parti unique. Mais également des portraits du défunt président, en noir et blanc, soutenus souvent par des slogans à la gloire de celui qui a dirigé le Togo pendant 38 ans.
Gnassingbé Eyadéma avait développé, en même temps que les célébrations-hommages aux " pères fondateurs ", un sens de l'accueil qui avait fait du Togo, une nation à l'hospitalité devenue légendaire. La pratique n'a pas changé.
Les journalistes participant aux 37èmes assises de l'Union internationale de la presse francophone (UPF) et conduits en excursion à Kara ont eu l'occasion de voir les fanfares et choeurs de l'université de Kara, mais surtout les troupes d'animation des Forces armées Togolaises (FAT), enfants et épouses des militaires togolais, déclinées en chorales diverses, enjouées, rieuses à souhait, livrant des chants en l'honneur des ''illustres invités''. " Bienvenue Président Hervé (Bourges, président de l'UPF, ndlr), prestigieux fils de la Francophonie. Hourra, hourra Hervé ! Bravo les journalistes"
L'assistance été emportée par les envolées lyriques des orchestres, avant de se remémorer qu'elle avait été conviée à ce spectacle par le nouveau maître des lieux, Faure Gnassingbé.