Cote d'Ivoire: Les " éléphants " près du but

8 Février 2006

Le Caire — Chaque journée de coupe d'Afrique des nations qui passe, la Côte d'Ivoire place une nouvelle pièce de son puzzle pour ramener le trophée continental en terre d'Eburnie. Avec la demi-finale remportée face au Nigeria, les seuls mondialistes africains encore en course dans cette compétition  sont presque au bout de leur mission avérée : " remporter la can 2006 pour s'assurer un bon mondial ".

Ils s'y sont pris de la plus belle des manières en battant d'emblée le Maroc, un de leurs plus sérieux concurrents ; une victoire bénéfique pour le moral et incitative pour la suite de la compétition. La Libye, quelques jours plus tard, vaincus 2 buts à 1, s'avoueront impuissants dans leur tentative de stopper la procession des " pachydermes ". Un chemin déblayé pour les ¼  de finale après deux victoires. La défaite contre l'Egypte fût plutôt perçue comme un brouillage de piste pour semer les adversaires les plus difficiles. Mauvais calcul ou pas, le Cameroun s'était déjà dressé sur la voie. Un obstacle longtemps et dernièrement insurmontable pour les " éléphants ". Le scénario hitchcockien des tirs au buts en rajouta à la minutie du plan concocter par la Côte d'Ivoire pour atteindre les demi-finale. La chance jouant sa partition en faveur des " éléphants ". Mais au fur et à mesure que l'équipe avançait, l'obstacle poussait un cran au dessus. Les " super eagles " furent néanmoins déplumés au stade des ½ finales. Un ultime combat que la bande à Kalou Bonaventure gagna pou s'approcher du but final.

La potion magique des " sorciers blancs "

La marche vers la finale des " géants de la forêt " n'aura pas été de tout repos. La magie des " sorciers blancs " chargés de les y conduire  s'est avérée efficace non sans des questionnements. Le collège d'entraîneurs français dirigé par Henri Michel assisté de Gérard Gili et Michel Dussuyer, a dû se creuser les méninges pour  à chaque étape concocter une potion magique pour vaincre l'adversaire. Ainsi la potion tactique pour le quarté d'entraîneurs -Alain Gouamené y compris-s'alterna du 4-4-2 classique contre le Maroc et la Libye au 4-3-3 face aux " pharaons ". La quête permanente du résultat était la première préoccupation du banc de touche ivoirien. Le jeu devant attendre ultérieurement.

Contre les " lions indomptables ", réputés féroces et téméraires, les sorciers blancs sortirent de leur besace sécrète le bonne formule magique faite d'un 4-1-3-2 , jouant sur la polyvalence  des joueurs sur chaque ligne de jeu et empêchant l'expression de la vitesse et de la vivacité camerounaise. Les " dieux du football " invoqueront la Côte D'Ivoire pou la chance aux tirs au but. Passé le piège camerounais, la traversée de la jungle du football africain reste une énigme déchiffrable au prix de victoires sur l'air de jeu. Les " super eagles " nigérians l'apprirent à leurs dépens en volant bas sous la menace des trompes d'éléphants.

Pour se rapprocher donc du trône de la forêt du football, les entraîneurs  ivoiriens ont dû combiner l'alchimie du pizzaïolo  à l'usage rationnelle de l'effectif et sa polyvalence. (Drogba laissé au repos contre l'Egypte, Arouna Koné titularisé contre le Cameroun, Romaric, Yapi, Meïté et Kalou dans le onze de départ contre le Nigeria).

Drogba, le patriarche

L'avant-centre de Chelsea aura été le guide de cette qualification en finale. Lui, dont la participation à cette Can prît par moments des allures d'affaire d'Etat. Le doute estimant les dirigeants de son club réfractaire à sa libération pour la Can. Tout au long du tournoi, il aura montré par sa motivation et son patriotisme le chemin à ses coéquipiers. En capitaine exemplaire et en buteur attitré de l'équipe. Avec trois buts, tous décisifs plus le penalty qualificatif contre le Cameroun, il reste le bonus de l'équipe, celui par qui arrive la différence.

Avant de débarquer au Caire, il avait crié sous tous les toits son envie de vivre la joie d'une coupe d'Afrique, mais surtout sa volonté farouche de ramener avec ses coéquipiers la paix en Côte d'Ivoire. Grâce au génie du football, il est en passe de réussir sa mission mais a surtout la possibilité de rejoindre son éternel alter ego Samuel Eto'o au rang des meilleurs buteurs du tournoi.

L'ancien joueur de l'Olympique de Marseille, le patriarche des " éléphants " dans leur longue marche vers la coupe du monde et la coupe d'Afrique est au sommet de son art et reste la principale arme offensive de son équipe. Sa motivation toujours grandissante au fil du tournoi  en fait un vrai leader, la tête de file des " éléphants " avec le brassard noué autour du bras pour atteindre le trône de la forêt. Drogba , le patriarche s'y approche de plus en plus avec les siens. La procession traversera t'elle la forêt d'Afrique et les berges du Rhin ?

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