La sixième biennale de l'Association pour le développement de l'Education en Afrique (ADEA) s'est ouverte à Libreville, la capitale du Gabon, en présence des présidents Bongo Ondimba du Gabon, Pires du Cap-Vert et du premier ministre namibien Nahas Angula.
Ils étaient près de 400 participants venus de nombreux pays d'Afrique et des autres continents à prendre part à ce rendez-vous régional le plus important de la coopération éducative en Afrique. Et pendant 4 jours (du 27 au 31 mars), les ministres de l'éducation et de la formation africains, les hauts représentants d?organismes multilatéraux et bilatéraux de développement, les organisations non gouvernementales, de la société civile, les chercheurs et autres praticiens professionnels oeuvrant pour l'éducation en Afrique subsaharienne se pencheront autour du thème de cette édition : « Ecoles et programmes d'alphabétisation et de développement de la petite enfance : comment assurer l'efficacité des apprentissages ».
A la salle des congrès du centre internationale de conférence de Libreville, à la « cité de la démocratie », les participants à la biennale ont écouté de nombreux orateurs compris entre les membres de l'ADEA, les partenaires, le forum des ministres et les deux chefs d'Etat présents.
Le secrétaire exécutif de l'ADEA, l'ancien ministre sénégalais de l'éducation, Mamadou Ndoye, dans le rôle de maître de cérémonie, a rappelé les différentes étapes de la vie de son association ainsi que celle des institutions partenaires comme l'Union Africaine (UA), la Banque africaine de Développement (BAD) et le Forum des femmes africaines pour l'Education (FAWE).
C'est au président de l'ADEA, Ahlin Byll Cataria qu'est revenu l'honneur de souhaiter la bienvenue aux participants de la biennale mais surtout de présenter son association à travers les nombreuses initiatives qu?elle a entreprise pour l'éducation en Afrique. Qualifiant la biennale de catalyseur pour les recherches de développement de l'éducation, il n'a pu s'empêcher toutefois de faire un plaidoyer vis-à-vis des bailleurs et autres décideurs en faveur de sa pérennité et de son soutien pour une éducation fiable en Afrique.
Pour lui, le nouveau défi de son association reste l'impact de ses activités au niveau des systèmes éducatifs des pays africains.
« Eduquer plus, éduquer mieux »
Cela est une autre reformulation du thème de cette septième biennale de l'éducation autour duquel ont également axé leur intervention, les institutions partenaires de la biennale. Ainsi madame Rosalie Kama Niamayoua, ministre congolaise de l'éducation a, au nom de ses pairs africains, signifié l'importance de l'alphabétisation en Afrique à travers les différents plans décennaux. Elle s'est réjouie de l'apport de l'ADEA dans l'élaboration de réelles politiques éducatives sur le continent.
Madame Simone de Comarmond, la présidente du forum des femmes africaines pour l'éducation (FAWE) a abordé la question des genres en déclinant 3 modèles de rapports significatifs entre l'apprentissage et son amélioration, notamment comment autonomiser les garçons et les filles, comment outiller les enseignant pour mieux prendre en compte la question sur genre sur le plan pédagogique.
Une solution que l'ADEA a peut être résolue du reste dans la cérémonie d'ouverture de sa biennale en tout cas avec 4 femmes sur 7 orateurs.
La vice présidente de la BAD, Zeinab El Bakri a salué le thème de biennale qui pour elle a été choisi pour répondre aux défis auxquels font face l'Afrique. Elle considère que les compétences et les performances en alphabétisation sont une possibilité de sortie de pauvreté pour notre continent.
Ce que confirme la représentante de l'Union africaine pour qui son institution se veut la tête de file de la cause de l'éducation en Afrique. C'est sous cet angle qu'il faudra comprendre la désignation de la prochaine décennie comme celle de l'éducation.
Le Cap-Vert, symboles de bonnes performances éducatives
C'est le constat fait par l'ADEA et qui pourrait expliquer en partie la présence du président Pedro De Verona Rodrigues Pires à ces assises. Son pays est cité comme une référence sur le continent en termes d'accès, de qualité et d'efficacité au niveau de son système éducatif. Il s'est honoré de cette position fort enviable en expliquant cela par une conviction bien capverdienne, qu'il désigne également comme un « consensus mondial » : c'est que sur l'île on considère l'éducation comme le soubassement de tout développement économique, social et culturel et on fait de l'éducation de base et de l'alphabétisation, la priorité des priorités.
Selon le président Pedro Pirès, les contraintes de l'éducation doivent être combattus sans trêves, les politiques renforcer et les partenariats renouveler. La conviction du président du Cap Vert reste la suivante « l'éducation est un pari de développement et une exigence pour la survie de l'Afrique et des africains ».
C'est au président hôte Omar Bongo Ondimba qu'il est revenu l'honneur de déclarer l'ouverture solennelle de la biennale non sans préciser que « l'école demeure l'arme la plus efficace contre la faim, la maladie, l'intolérance » qu'elle constitue « le plus sûre facteur d'unité et de paix de nos peuples ».
Il a appelé les participants à trouver les voies et moyens afin que l'école réponde aux attentes
de plus en plus diverses de nos sociétés, à analyser les questions éducatives de la petite enfance, la formation des adultes mais aussi à penser à ceux qui ont abandonné l'école plus tôt.
Auparavant un groupe de jeunes écolières a gratifiés le public d'un beau spectacle de chant autour du thème de l'éducation. Un cocktail dinatoire à mis fin à cette cérémonie officielle d'ouverture de la septième biennale de l'ADEA au palais des banquets de la « cité de la démocratie ».