Les " éperviers " de Togo n'auront finalement pas réalisé l'exploit tel que le promettait leur attaquant vedette Emmanuel Adebayor.

A la place de grands oiseaux volant en toute puissance et planant dans les airs du football africain il y' a de cela quelques mois, les amoureux du football auront découvert sur les bords du Rhin, une équipe décousue, tiraillée entre les imperfections d'une préparation et le non-versement des primes de participation et de matches.

Le sceptre de Stephen Keshi,  " l'homme de la qualification ", continuera pendant encore plusieurs semaines a régné sur cette sélection sortie de l'anonymat par le technicien nigérian, limogé au lendemain de la débâcle égyptienne.  L'allemand Otto Pfister, arrivé en commando sur fond de polémiques n'aura pas fait mieux. Sa démission reconduction à la veille de l'entrée en lice des " éperviers " n'aura pas également facilité les choses.

Les signes annonciateurs d'une élimination prématurée

Au lendemain de la mauvaise Can disputée par les " éperviers " en Egypte et qui a conduit à l'éviction de Stephen Keshi pour résultats insuffisants, les dirigeants togolais tergiversèrent pendant longtemps avant de lui trouver un remplaçant en la personne du globe trotter allemand Otto Pfister. L'ancien sélectionneur des " black stars " du Ghana, happé par l'urgence et l'imminence de la coupe du monde, n'eût point l'occasion  de voir son équipe évoluer. Devant l'ultimatum de la Fifa de déposer les listes au plus tard le 15 mai, Otto Pfister a dû composer  sans avoir jamais rencontré les joueurs dont certains ne voulaient même pas le voir.  Ainsi il a écarté des garçons comme Emmanuel Mathias pourtant titulaires sous le règne de Keshi. L'arrivée en premier sur le territoire allemand parmi les 32 équipes qualifiées ne changera pas grand-chose à l'avenir de l'équipe. La menace d'épidémie de varicelle au sein du groupe à même donner par moments des sueurs froides aux organisateurs allemands. Le comble de l'impréparation sera atteint à la veille de la compétition lorsque le technicien allemand jeta l'éponge laissant ses poulains sans coach pour des histoires de primes impayées.  Son retour sur le banc le jour du premier match togolais n'évitera pas la défaite contre les coréens.

Deux matches, deux défaites

Une belle entame de match face à la Corée du Sud a pendant un certains fait croire au miracle car les togolais étaient bien présent physiquement, bien en place et rivalisant d'ardeurs face aux " guerriers taegu ". Mieux ils ouvrèrent en premier le score par Kader Coubadja, certainement le meilleur joueur togolais du tournoi avec Moustapha Salifou. Mais ils s'éteignirent très vite devant les assauts multiples des coréens revenus à la marque  et cédant dans les dernières minutes de la rencontre.

Emmanuel Adebayor, principal artisan de la qualification togolaise, et espoir offensif de l'équipe n'aura été que l'ombre de lui-même, oubliant par moment la nécessité de marquer des buts plutôt que de faire le show.

La deuxième rencontre face à  la Suisse ne fût point différent de la première , en l'absence du capitaine suspendu Abalo Yaovi, la défense des " éperviers " ne put contenir la fougue d'Alexander Frei ou les fantaisies de Yakin.

Le Togo , avec deux défaites, sort de la compétition , attendant de livrer son troisième match contre une équipe de France , dos au mur , mais qui a son destin entre les mains.

Celui du Togo se jouera certainement en prolongations à Lomé sur fond de règlements de compte. Un scénario décidément bien africain