L'entraîneur de la " séléçao " retrouve le Ghana, un pays où il a débuté sa carrière d'entraîneur, 40 ans après.
" Les voix du seigneurs sont insondables ", cette maxime Carlos Alberto Parreira se la répètera au fond de lui plusieurs avant d'affronter tout à l'heure à partir du banc du Brésil, le Ghana, le pays où tout commença pour lui.
Il était un jeune préparateur physique lorsqu'il débarque au Ghana en 1966 dans le cadre d'un programme d'échange entre les deux pays. Au bout d'un an il prend en charge les " blacks stars " après avoir conduit le plus grand club du pays à l'époque le SC l'Ashanti Kotoko au titre de champion. Avec la sélection nationale d'ailleurs il atteint la finale de la Can 68, lorsque le Ghana s'incline face au Zaïre 1 but à 0 en Ethiopie.
L'entraîneur brésilien se souvient bien de ce passage en Afrique de l'ouest, sur la côte de l'or " je me rappelle très bien des joueurs et de mon équipe technique " affirme t-il dans un journal de la place.
Un brin nostalgique, il rajoute " je crois que je pourrais réciter les noms, ici mais c'est du passé maintenant. A l'époque les conditions étaient difficiles. On s'entraînait et on dormait dans des tentes de l'armée. Un seul joueur évoluait à l'étranger, et c'était aux USA.
Entre temps beaucoup d'eau a coulé sous les ponts et le Ghana et son ancien technicien brésilien ont connu des parcours bien différents. Ce que confirme du reste Parreira, toujours dans les pages du journal " Aujourd'hui dans la sélection ghanéenne, il y en a que trois qui jouent au pays. Le Ghana s'est doté d'une structure, beaucoup d'entraîneurs étrangers sont passés par là-bas. Le Ghana a évolué sans moi."
Ce qui le pousse à afficher ses sentiments pour le Ghana " je suis heureux que le Ghana se soit qualifié pour son premier mondial. Il le méritait depuis longtemps. "
Grâce à son passage au Ghana, Parreira qui y connu un succès bénéficia d'un poste de préparateur physique du Vasco de Gama avant d'intégrer le staff auriverde sous Mario Zagallo en 1970. En 1994, le duo est recomposé avec à la clef un quatrième titre mondial. Avant et après cette victoire de 94, les voix du seigneur avaient guidé Parreira aux quatre coins du monde (Espagne, USA, Turquie, Emirats Arabes Unis, Koweït) sans pour autant que celui-ci oublie que c'est au Ghana que tout a commencé.