Afrique: Immigration : un plan pour ne plus partir

Fin hier à Rabat de la conférence euro-africaine sur les migrations et le développement.

Les participants à la conférence euro-africaine sur la migration et le développement se sont séparés hier à Rabat, en adoptant un Plan d'action, d'une part, et en publiant la Déclaration de Rabat, d'autre part. Un plan qui, pour l'essentiel, s'articule autour de la lutte contre l'immigration illégale, la promotion des projets de co-développement dans les pays d'origine des migrants, l'amélioration et l'harmonisation des conditions légales de l'immigration. Il doit être réalisé en partenariat par l'Afrique et l'Europe.

La déclaration, elle, exprime divers engagements des pays participants à la conférence. Ceux par exemple, " à créer et à développer un partenariat étroit entre nos pays respectifs pour travailler de façon conjointe, suivant une approche globale, équilibrée (...) " Ou celui en vue d'approfondir un dialogue politique de portée continentale et de tenir une conférence ministérielle Afrique-Europe dédiée à la migration et le développement, sur le modèle du sommet du Caire des 3 et 4 avril 2000. Une conférence que la Libye s'est proposée d'accueillir à Tripoli, avant la fin de l'année en cours.

Appréciation du ministre marocain des Affaires étrangères, Mohamed Benaïssa, en clôturant la conférence : " un grand pas a été franchi ces deux derniers jours. Nous, pays concernés au plus haut point par le phénomène migratoire, avons accompli un travail sérieux et constructif caractérisé par un dialogue et un échange de vues franc et sans tabou (...) "

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Aucune indication n'a cependant été donnée quant à ce que pourrait coûter la mise en Å"uvre du plan adopté. Explications données par Mohamed Benaïssa et son homologue sénégalais Cheikh Tidiane Gadio : Rabat n'était pas une rencontre entre l'Afrique et les bailleurs de fonds européens. Mais l'occasion de mettre sur pied, entre les pays d'origine et de transit de l'immigration, et ceux de destination, un partenariat en vue d'endiguer les flux migratoires à travers le développement local. C'était au cours d'une conférence de presse qui a suivi la fin des travaux des ministres.

A en croire d'ailleurs l'ensemble des initiateurs de la conférence de Rabat, son objectif le plus important était ailleurs, et il a été atteint : l'esprit qui a germé à Rabat. Et qui en porte désormais le nom. Il s'agit de la reconnaissance, tant par les pays africains qu'européens, que les flux migratoires posent des problèmes. Mais que l'immigration n'est ni une fatalité, ni un crime. Et surtout, qu'on ne peut remédier aux problèmes qu'elle pose que de façon concertée. Et même qu'il faut désormais abandonner des approches individuelles ou bilatérales au profit des actions régionales.

Un esprit insufflé par le Maroc, reconnu et salué comme tel par les participants à la conférence de Rabat. Le Maroc qui a également été félicité pour la qualité de l'organisation de la conférence.

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