Au même titre que «Djazaïr, l'Année de l'Algérie en France», la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007», est une occasion en or pour les artistes, toutes disciplines confondues, de produire, de créer et de se faire connaître.
Les professionnels, comme les jeunes talents, s'échinent à monter des projets et bataillent comme ils peuvent pour les faire sélectionner par la commission en charge de la discipline au sein du commissariat général de la manifestation.
Cet enthousiasme se retrouve également au sein des associations culturelles actives qui, en prévision de l'éventuel «coup de fil» annonciateur de la tant attendue invitation à participer à la fête, mettent les bouchées doubles pour avoir le projet fin prêt et attendent, attendent et attendront encore Mais l'attente risque de durer pour finalement déboucher sur rien, le silence, le néant. Car, quand bien même on jouerait pleinement la carte de l'implication du mouvement associatif, ce ne seront, hélas, certainement pas toutes les associations qui pourront être impliquées et avoir la chance d'être contactées et sollicitées pour participer à la manifestation.
C'est d'ailleurs le cas pour nombre d'entre elles, dont l'association «A Nous les écrans» et le groupe de plasticiens Essabaghine. «On aurait aimé participer à Alger, capitale de la culture arabe 2007. Malheureusement, on n'a pas été sollicités par les organisateurs de cette manifestation», affirme un des représentants de «A Nous les écrans». «Nous avons pris l'initiative de proposer un projet de court métrage. Mais, on nous a dit que ce n'était pas possible. La commission refuse qu'une association réalise un film», poursuit-il. Quant au groupe Essebaghine, qui réunit des artistes de différentes disciplines des arts plastiques, il regrette de ne pas être au rendez-vous de cette manifestation comme il l'avait déjà été dans le cadre de «Djazaïr, l'Année de l'Algérie en France».
«Personne ne nous a contactés. Même si on veut les contacter [les organisateurs, NDLR], on ne sait pas comment procéder. Il y a un manque terrible d'informations et de communication. Certains des membres du groupe Essebaghine ont été contactés, mais à titre individuel et non au nom du groupe», confie Karim Sergoua, plasticien et membre du groupe Essebaghine.
Il ajoutera qu'au mois de mai dernier, un communiqué affiché à l'Ecole supérieure des beaux-arts annonçait à tous ceux qui voudraient participer à la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007» qu'ils devaient présenter un projet et avaient deux jours pour le faire. «Comment peut-on préparer puis proposer un projet dans les arts plastiques en deux jours ? Ce n'est évidemment pas possible ! Le chargé de l'exposition des jeunes créateurs arabes m'a contacté pour me dire qu'il serait possible que le groupe Essebaghine soit contacté pour participer à cette exposition. Mais depuis ce contact, rien ! On n'a rien reçu d'officiel. On n'entend que des rumeurs, des promesses » déplore-t-il.