Don Fad de 4,5 millions de $ Le conseil d'administration du Fonds africain de développement (Fad) a approuvé mercredi à Tunis un don de 4,5 millions de dollars au titre de la participation du Groupe de la banque africaine de développement à la deuxième phase du programme de centres régionaux d'assistance technique.
Le programme a pour but d'améliorer la capacité des pays africains à formuler et à mettre en ôuvre leurs stratégies de réduction de la pauvreté. Il vise notamment à renforcer les capacités humaines et institutionnelles des pays bénéficiaires afin de développer les compétences requises pour une gestion économique et financière efficace.
Ce programme aidera les pays concernés à adopter des politiques économiques et financières saines et soutenables.
Les activités de ce programme favoriseront une bonne gestion des ressources publiques, l'établissement de systèmes financiers bien développés et la production de statistiques macroéconomiques fiables. La mise en ôuvre des activités du programme, qui reposent sur une étroite coordination entre les bailleurs de fonds qui fournissent un appui technique, facilitera la réalisation des objectifs à long terme énoncés dans les stratégies de réduction de la pauvreté des pays bénéficiaires.
Le processus de création des centres régionaux d'assistance technique (AFRITAC) en Afrique a été lancé en février 2002 par une initiative du Fonds monétaire international (FMI), suite à une large concertation avec la Bad et les autres partenaires au développement. Le but principal de cette initiative AFRITAC est d'aider les pays couverts par les centres à renforcer leurs capacités en vue d'une gestion macroéconomique efficace dans le cadre du processus de mise en ôuvre des documents de stratégie de réduction de la pauvreté. Deux centres ont été créés, au cours d'une première phase-pilote : AFRITAC Est, ouvert à Dar es Salam (Tanzanie) en 2002, pour répondre aux besoins de six pays d'Afrique de l'Est et AFRITAC Ouest, installé à Bamako (Mali) en 2003, pour répondre à ceux de dix pays d'Afrique de l'Ouest.
La phase pilote du programme AFRITAC a été un exemple concret des résultats que l'on peut atteindre lorsque plusieurs bailleurs de fonds décident de mettre ensemble des ressources pour la fourniture, au niveau régional, de l'assistance technique dans les domaines d'intervention de la Banque mais aussi de prédilection du FMI, à savoir la gestion macroéconomique et la gouvernance financière. Les deux premiers centres pilotes constituent un instrument efficace pour le renforcement des capacités, apprécié par tous les pays et institutions bénéficiaires.
Leur sensibilité aux besoins des clients, leur proximité avec les pays récipiendaires de l'assistance, leurs délais de réaction rapides, leur bonne connaissance du contexte et des questions locales ont permis d'apporter une valeur ajoutée à l'assistance technique aux pays concernés tout en favorisant l'internalisation des activités et en renforçant la coordination avec les autres donateurs. Ces pays fondent un engagement fort pour la poursuite du programme.
La Bad a participé au financement de la première phase du programme AFRITAC par un don de 3 millions de dollars, soit environ 10,5% des contributions totales. La Banque est considérée comme un partenaire stratégique de l'initiative AFRITAC tant par le niveau de sa contribution (la plus importante après le FMI) que par le leadership qu'elle apporte pour les appuis au renforcement de capacités en matière de gouvernance financière en Afrique, non seulement directement mais à aussi travers son concours à la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (African Capacity Building Foundation-ACBF) et au NEPAD.
A la lumière des résultats jugés satisfaisants de la première phase, le FMI et les autres partenaires dont la Banque, ont décidé de lancer la deuxième phase qui consiste à prolonger de trois ans, (mai 2006 à avril 2009), les activités des deux centres déjà en place (AFRITAC Est et Ouest) et à créer un troisième centre (AFRITAC Centre) en Afrique centrale, qui devrait être opérationnel en janvier 2007. Au total, ces trois centres couvriront 25* pays africains.
* Erythrée, Ethiopie, Kenya, Malawi, Rwanda, Tanzanie, Ouganda, Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, RDC, Congo, Guinée Equatoriale et Gabon,