Le conseil d'administration du Fonds africain de développement (Fad) a approuvé mercredi à Tunis un don de 2,55 millions d'unités de compte (3,9 millions de dollars ou 1,9 milliard de francs CFA) pour renforcer les capacités du gouvernement en matière de gestion économique.
Le projet d'appui à l'amélioration du circuit de la dépense et du suivi de la pauvreté contribuera au renforcement du cadre institutionnel de lutte contre la pauvreté à travers un appui aux structures impliquées dans l'allocation et l'exécution des ressources propauvres, le contrôle de la régularité des dépenses et l'élaboration des indicateurs permettant un meilleur suivi-évaluation de l'impact de ces dépenses en matière de lutte contre la pauvreté.
Pour atteindre ces objectifs, le projet s'appuiera sur : * la rationalisation de la préparation et de l'exécution du budget ; * le renforcement des structures de contrôles interne et externe du budget ; * le renforcement des capacités en statistiques socio-économiques pour le suivi-évaluation du document de stratégie de réduction de la pauvreté.
En contribuant à l'amélioration de l'efficacité de la dépense et du système de contrôle et en permettant la production d'indicateurs fiables pour le suivi de l'impact des dépenses budgétaires dans la lutte contre la pauvreté, le projet favorise la promotion de la bonne gouvernance sur le triple plan de la transparence, de l'obligation de rendre compte et de la lutte contre la fraude et la corruption.
Les conséquences des conflits successifs qu'a connus le Congo en terme de faiblesse des capacités de l'administration nationale liée au départ de nombreux cadres qualifiés, l'absence d'un système de formation et de recyclage des agents de l'État et le sous équipement des structures constituent des contraintes majeures pour la réalisation des objectifs de la stratégie de réduction de la pauvreté du Congo. Pour lutter efficacement contre la pauvreté, le gouvernement s'est engagé à rétablir les fonctions essentielles de l'État en mettant un accent particulier sur l'efficacité des structures impliquées dans la gestion budgétaire, le contrôle à tous les niveaux (administratif, judiciaire et législatif) et l'élaboration des bases des données permettant de suivre les efforts accomplis dans la lutte contre la pauvreté.
Le Groupe de la Banque a commencé ses opérations au Congo en 1972. Il en a financé à ce jour 29 pour des engagements cumulés de 378 millions de dollars (197 milliards CFA).