Sénégal: Wade prête serment sous le signe du panafricanisme

4 Avril 2007

Dakar — Le président sénégalais Abdoulaye Wade, récemment réélu au premier tour, a prêté serment mardi après-midi dans un stade de la capitale sénégalaise archi-comble et en présence d'une quinzaine de chefs d’Etat africains.

L’enceinte du stade Léopold Sedar Senghor de Dakar a refoulé du monde pour la prestation officielle de serment du président Abdoulaye Wade, réélu au premier tour à l’issue des élections présidentielles du 25 février dernier.

C’est sous un chaud soleil et aux yeux  de ses nombreux pairs africains que le chef de l’Etat sénégalais s’est plié à la tradition républicaine de prestation de serment, sous les vivats des nombreux militants de son parti qui avaient pris d’assaut tôt dans la matinée les travées du stade Leopold Sedar Senghor.

C’est donc un président Abdoulaye Wade, visiblement très ému et heureux, qui a fait face aux 5 sages du Conseil Constitutionnel pour jurer devant Dieu et la Nation de reconduire le Sénégal vers les chemins de la paix et du progrès.

Intenses moments de solennité et de communion 

Le public, aidé par le speaker du stade, scandait « Gorgui, Gorgui », (le vieux en wolof) après l’installation du président Wade dans son fauteuil par les deux membres du Conseil Constitutionnel chargés du protocole de la séance, sous le regard des autres chefs d’Etat africains admiratifs devant une telle passion et un tel soutien pour le président nouvellement réélu.

Dans un costume sombre et impeccable, le natif de Kébémer affichait un regard imperturbable, scrutant les pourtours du stade.

A l’entame de la lecture par un membre du Conseil Constitutionnel, un silence s’est abattu sur le stade laissant place à la seule voix de la présidente de cette institution. Retraçant l’histoire politique de la nation sénégalaise, qui sort de l’organisation des sixièmes élections de son histoire depuis 1978, celle-ci s’est félicitée de la transparence et du calme qui ont sanctionné les dernières consultations électorales.

Dans cette veine, elle a « souhaité que des observateurs étrangers n’aient plus à constater que des élections se sont passés dans le calme,  cela devant désormais relever de la norme ». Tout en appelant le président à la perfection de la loi électorale étant une œuvre humaine toujours perfectible.

Elle ne s’est pas privée d’énumérer les nombreuses réalisations et autres chantiers entrepris par le président Wade durant son septennat avant de l’appeler à persévérer dans son action quotidienne à l’autosuffisance alimentaire du peuple.

Le public applaudissant par moments pour signifier à l’élu du jour toute sa satisfaction. A sa suite, le président Wade s’est levé de son siège pour sacrifier au rituel de la prestation « Devant Dieu et la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la république du Sénégal….. de consacrer toutes mes forces à défendre l’intégrité du territoire, l’indépendance nationale et  à réaliser l’unité africaine ».

L’exécution de l’hymne national par l’orchestre militaire a rehaussé la solennité de l’évènement et mis fin à la partie officielle de cette cérémonie.

L’artiste Akon en guest star

La star mondiale du R&B, le Sénégalais Alioune Badara Thiam dit Akon s’est félicité de la présence massive des chefs d’Etat, synonyme à ses yeux de la dimension panafricaniste de la personne du président Wade.

Il en a profité pour en appeler à l’unité africaine avant de lire un message en anglais pour la renaissance de l’Afrique et reprendre un couplet de sa célèbre chanson « Ghetto ». D’autres artistes sénégalais assureront le spectacle à sa suite. Le président égyptien Hosni Moubarak a profité de cet instant pour prendre congé de son hôte sénégalais.

Dans la seconde partie de la cérémonie de nombreux officiels se succéderont au parloir notamment la secrétaire d’Etat au travail du président Bush, le président du Sénat français et représentant de Jacques Chirac à la cérémonie ainsi que le président nigérian Olusegun Obasanjo, pour qui l’évènement était une fête de la démocratie.

Le président Blaise Compaoré du Burkina Faso, au nom de ses pairs de la Cedeao, s’est associé au lot de félicitations et de louanges qui ont marqué l’ensemble des discours.

Ils ont donc tous salué l’œuvre du président Wade à la tête du Sénégal, dans le concert des nations et ses efforts pour l’ancrage de la démocratie et de la paix dans le monde.

Avocat de carrière, Wade avait été élu pour le première fois en mars 2000.

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