Nigeria: Inec, cheville ouvrière de l'organisation électorale

16 Avril 2007

Lagos — Au Nigeria, la commission électorale nationale indépendante (INEC) n'est pas seulement un organe de supervision, surveillance et de régulation. Elle constitue la cheville ouvrière de l'organisation électorale avec des attributs aussi importants que ceux du ministère de l'intérieur au Sénégal en matière d'organisation électorale.

La Commission Electorale Indépendante Nationale (INEC) au Nigeria a été établie en 1999 conformément à la section 153 f de la constitution de la République Fédérale du Nigeria. Ses fonctions et autres prérogatives sont stipulées par le premier chapitre de la troisième partie de ladite constitution. Ainsi, ses prérogatives dans la gestion des élections au Nigeria s'articulent autour de 9 points essentiels.

C'est à cette instance dirigée par un président et 12 commissaires que revient les charges suivantes dans le processus électoral du pays : l'organisation et la supervision de toutes les élections organisées dans le pays, tant au niveau local que fédéral,  de la présidentielle, législatives en passant par les sénatoriales, celle des gouverneurs (gubernatorial) ainsi que des assemblées locales.

La Ceni au Nigeria a également en accord avec la constitution la prérogative d'enregistrer les partis politiques, de veiller à la bonne marche de leurs activités jusqu'aux contrôle de leurs finances conformément à la loi. Elle s'occupe de tout le processus d'inscription sur les listes électorales jusqu'aux retrait des cartes par les électeurs.

%

C'est aussi elle l'organe de supervision et de régulation de la campagne électorale à travers un code qu'elle met en place et qui doit être scrupuleusement respecté par les partis politiques.

La Independent National Election Commission (INEC) a récemment suscité un tollé en rejetant la candidature à la présidentielle, de Atiku Abubacar, l'actuel vice président du Nigeria en raison d'une affaire de corruption pendante devant la justice. Une prérogative que lui dénient de nombreux observateurs de la scène politique nigériane.

La Ceni a toutefois la possibilité de déléguer une partie de ses pouvoirs à des commissaires électoraux résidents dans des états fédérés pour assurer une plus large couverture du pays.

Le Président de la CENI nigériane est le Professeur Mmaduakolam Iwu, un ancien enseignant de la faculté de pharmacie de l'Université du Nigeria. Il est né le 21 avril 1950 à Umuzeala dans l'état d'Imo, à l'est du Nigeria, en pays Ibo. Diplôme de l'Université de Bradford en Angleterre, il est récipiendaire de nombreux prix académiques et scientifiques. Spécialiste de la biodiversité, il a déjà travaillé pour de nombreuses multinationales et autres organismes internationaux comme le PNUD.

Le professeur Iwu, ancien président de la Société International d'Ethnobiologie (SIE), a d'abord été un commissaire électoral national de la Ceni avant d'en devenir le président. Il coordonne avec une équipe de 12 membres l'ensemble des activités de la structure dans le pays non sans faire les frais de nombreuses campagnes de dénonciations le plaçant à la solde du régime actuel.

Il est également l'auteur de 4 livres sur la science et la médecine, marié et père de 4 enfants.

Le Nigeria, connaîtra à l'issue du scrutin présidentiel de samedi prochain, son nouveau président, celui qui remplacera le Président Obasanjo (OBJ) qui termine son second et dernier mandat de 4 ans.

Il était arrivé au pouvoir en 1999 après une transition démocratique qui avait mis fin à une sévère dictature militaire de plusieurs années.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.