Soudan: George Bush - "Le temps des promesses est révolu"

19 Avril 2007

Washington, DC — Le président américain, George W. Bush, a annoncé mercredi à Washington que les États-Unis sont prêts à considérer "d'autres options" si le gouvernement soudanais s'obstine à bombarder les villages du Darfour.

Seulement la veille, Khartoum avait donné son accord au déploiement d'une force onusienne dans la région, mais le président américain pense que c'est du déjà entendu. "Le passé indique que le président [soudanais Omar al-] Béchir promet de coopérer tout en imaginant de nouvelles voies de subvertir et de faire obstruction aux efforts de paix des Nations Unies dans son pays", a dit George Bush.

"Le temps des promesses est révolu", a-t-il martelé devant une assistance nombreuse au Musée de l'holocauste. Et d'ajouter que son gouvernement était prêt à "considérer d'autres options" à moins que Khartoum n'agisse favorablement "dans un délai court".

Au rang de ces mesures, le président a énuméré des sanctions économiques ciblées plus sévères, et l'éventualité d'une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

La nouveauté de cette résolution serait, semble-t-il, la menace d'imposer une zone de non-vol contre les avions militaires sur tout le territoire du Darfour. Dans son édition du 17 avril courant, le New York Times a fait état d'un rapport confidentiel de l'ONU qui révèle que le gouvernement soudanais a peint aux couleurs de l'ONU certains des avions utilisés dans les bombardements au Darfour.

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"Notre patience a des limites", a dit le président américain, "si le président Béchir ne remplit pas ses obligations vis-à-vis des États-Unis, nous agirons.".

Entre temps, a-t-il dit, il donnera au Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-moon, le temps nécessaire pour poursuivre ses efforts diplomatiques.

Pour George Bush, mettre fin à la violence qui sévit au Darfour exige une volonté politique visant la réconciliation nationale. "La violence continuera tant que le gouvernement soudanais et les rebelles n'auront pas atteint une solution politique qui implique les leaders traditionnels, la société civile, ainsi que les tribus africaines et arabes dans la région", a-t-il dit.

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