Afrique: Journée africaine de la lutte contre le paludisme

25 Avril 2007

La communauté internationale marque ce 25 avril 2007 la journée africaine de lutte contre le paludisme, qui cette année mettra l'accent sur la nécessité de travailler en partenariat afin d'anéantir la progression de la maladie.

Selon des données de l'Organisation mondiale de la santé, en Afrique un enfant meurt de paludisme toutes les 30 secondes, ce qui en fait l'une des premières causes de mortalité sur le continent, et la première dans plusieurs pays.

L'instauration d'une journée internationale remonte à 2000, quand les chefs d'Etat africains se sont rencontrés à Abuja, la capitale du Nigeria.

L'idée était de former un partenariat visant à combattre plus efficacement cette maladie pour laquelle il n'existe pas encore de remède définitif, et dont l'Afrique à elle seule écope 90% des décès.

L'initiative a été adoptée sur le plan international, et cette année plusieurs campagnes de sensibilisation sont prévues à l'échelle mondiale.

Pour le Docteur Awa Marie Coll-Seck, Directrice exécutive du Partenariat pour faire reculer le paludisme (en anglais, Roll Back Malaria), il s'agit avant tout de coordonner les efforts collectifs dans la lutte contre la maladie, mais aussi de mobiliser les ressources et de poursuivre l'effort de sensibilisation du public.

"Il est important de signaler les succès réalisés [dans la lutte contre le paludisme] et de les partager avec le reste du monde en mettant sur pied des mécanismes qui permettent aux différents pays de tirer profit de l'expérience des uns et des autres", a dit par téléphone celle qui fut ministre de la santé du Sénégal et directrice de l'Onusida.

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Awa Marie Coll-Seck se veut optimiste: "Nous pouvons dire qu'en 2007 nous sommes en position de vaincre le paludisme", dit-elle, "nous avons élaboré des stratégies claires et nous disposons de plus de fonds qu'auparavant".

Ces fonds, qui s'élèvent à un milliard de dollars U.S., proviennent du Fonds mondial des Nations unies (trois quarts), de l'Initiative du président américain, de la Banque mondiale, mais aussi des organismes caritatifs comme la fondation du milliardaire américain Bill Gates.

Et, souligne-t-elle, les résultats se font déjà voir sur le terrain: "L'impact se fait déjà remarquer au niveau des pays, avec notamment un déclin de mortalité."

L'objectif de son organisation, selon Awa Marie Coll-Seck, est de réduire de moitié le nombre de cas de paludisme sur le continent au plus tard en 2015, en conformité avec les Objectifs de développement du millénaire, tels qu'envisagés par l'ONU.

Malgré son optimisme, elle recommande de redoubler d'efforts et d'augmenter les contributions, car tous les pays ne sont au même niveau et Roll Back Malaria est en manque des deux milliards additionnels qui lui permettront d'atteindre ses objectifs dans les délais. "Il nous faut travailler ensemble, car c'est l'une des conditions de réussite".

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