Dakar —
La conférence ministérielle des pays les moins avancés (PMA) s'est achevée lundi par un plaidoyer en faveur de plus d'équité dans le système international, selon un communiqué de presse sanctionnant la rencontre.
"Nous devons rectifier les déséquilibres du système économique international", a déclaré Abdullah Gul, le Ministre des Affaires étrangères de la Turquie, pays hôte.
La rencontre, qui s'est tenue du 9 au 10 juillet à Istanbul, a réuni les 50 pays les moins avancés de la planète, dont près des trois-quarts sont en Afrique.
L'objectif visé par cette conférence organisée conjointement par les Nations unies et le gouvernement turc était de faire le point sur l'impact de la mondialisation sur le développement des PMA.
Au sortir de la rencontre, les PMA ont, par la voix de Moussa Affolabi Okanla le ministre béninois des Affaires étrangères qui est le président du groupe, exigé une plus grande participation dans la prise de décision et l'établissement des normes en matière de politique économique internationale.
Pour Harriet Schmidt, directeur du Bureau des Nations unies pour les pays enclavés (UN-OHRLLS), "la mondialisation devrait éliminer, et non pas accentuer les défis du monde".
La conférence d'Istanbul intervient sur fond de blocages à l'Organisation mondiale du commerce, mais aussi sur fond de négociations avec l'Europe sur les Accords de partenariat économique (APE), que beaucoup sur le continent décrient comme inéquitables.
Les PMA sont des pays qui présentent les indices de développement humain les plus faibles, conformément à trois critères: avoir moins de 750 dollars annuels de revenu par habitant, des ressources humaines sous-développées, et une vulnérabilité économique alarmante.