Le Cap — Lucky Dube, légende sud-africaine de reggae, a été abattu jeudi soir dans la périphérie sud de Johannesbourg par des hommes armés qui tentaient de s'emparer de son véhicule.
Dube, 43 ans, déposait deux de ses enfants chez son frère lorsque les assaillants l'ont attaqué, selon des informations diffusées par une chaine de radio locale.
Le chanteur se trouvait encore dans le véhicule lorsqu'il a été abattu froidement. Son fils, qui se trouvait déjà hors du véhicule, a tenté d'appeler à l'aide, mais le père avait déjà rendu l'âme.
Selon Eugene Opperman, le porte-parole de la police cité par l'agence Reuters, les assaillants auraient tenté de s'emparer du véhicule de Dube, « c'est alors que des coups de feu ont retenti et il a été mortellement touché ».
Les enfants sont sortis de ce drame sains et saufs, mais traumatisés. Aucun suspect n'a été arrêté, les braqueurs ayant pris la fuite presqu'aussitôt.
Dube avait lancé sa carrière musicale par des chants traditionnels zoulous, avant de se reconvertir au reggae, dont il devint l'un des maîtres.
Son tout premier album, "Rastas Never Die" (Un rastaman ne meurt jamais), fut banni par le gouvernement de l'apartheid dès sa publication en 1984. Son tout dernier album, "Respect", est disponible depuis 2006.
Tout au long de sa carrière, Dube avait enregistré plus de 20 albums et remporté de nombreux prix sur le plan national et international. "La mort de Lucky Dube crée un grand vide dans le monde de la musique", lit-on sur le site Internet de l'artiste.