Tunis — Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) s'est engagé à accompagner les efforts du gouvernement angolais pour améliorer la gestion des finances publiques pour soutenir une croissance saine avec réduction de la pauvreté, à travers l'approbation d'un prêt de 5,9 millions d'unités de compte (UC), soit 9,27 millions de dollars pour financer le projet d'appui à la gestion financière (PAGEF) du pays.
Le prêt a été approuvé par le Conseil d'administration du Fonds africain de développement (FAD), le guichet concessionnel du groupe de la Banque, mercredi à Tunis. L'objectif du projet est de renforcer les capacités en matière de gestion du patrimoine de l'Etat, du système de contrôle interne et externe des finances publiques. Le but global du (PAGEF) est la gestion transparente et efficace des ressources publiques, en vue de favoriser une croissance économique saine et mieux partagée.
Le projet s'inscrit dans le contexte stratégique du Programme général du Gouvernement et du document intérimaire de réduction de la pauvreté (DSRP-I), qui prône notamment « la création d'un cadre macroéconomique favorable à la croissance et à la réduction de la pauvreté » et « le renforcement des capacités institutionnelles et l'amélioration de la gouvernance ». En contribuant au renforcement de l'intégrité et de la transparence du système budgétaire, à travers l'élaboration de budgets et de comptes généraux de l'Etat fiables sur lesquels s'exercera un contrôle externe effectif de la Cour des comptes, le PAGEF contribuera au renforcement de la gouvernance financière, indispensable au maintien de la stabilité macro-économique et à l'amélioration de l'environnement des affaires pour les activités du secteur privé.
Le PAGEF, en synergie avec les interventions des autres bailleurs dans le domaine de la gestion économique et financière, favorisera l'allocation des ressources publiques vers les secteurs sociaux prioritaires et les investissements nécessaires à l'activité du secteur privé, en vue d'une croissance saine et mieux partagée. Le projet est conforme à la stratégie d'intervention de la Banque en Angola telle que définie dans le Document de stratégie pays axée sur les résultats (DSPAR 2005-2007), notamment au niveau du deuxième pilier qui vise à créer les conditions favorables au développement du secteur privé.
Le coût du projet est évalué à 6,57 millions d'UC. Le prêt du FAD couvrira 89,7% des dépenses. Le gouvernement prendra en charge le solde des dépenses en monnaie locale, soit 0,68 million d'UC, ce qui représente 10,3 % du coût total du projet.
Les opérations du Groupe de la BAD en Angola ont démarré en 1983.
Depuis, la Banque y a financé 32 opérations, pour un montant de 298,7 millions d'UC, soit 469,3 millions de dollars.