Tunis — Financer le transport pour stimuler la croissance en Afrique
Le Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) organise une rencontre les 3 et 4 décembre 2007 à Tunis, sur le thème suivant : « Financer le transport pour stimuler la croissance en Afrique ».
Cette réunion vise à promouvoir, sur l'ensemble du continent, l'investissement privé dans les projets de transport (routier, ferroviaire, aérien, maritime et urbain) qui exigent des financements à court et moyen termes. Au nombre des projets qui doivent être présentés par les promoteurs de différents pays, on peut citer le projet de chemin de fer entre Djibouti et l'Éthiopie, le port à conteneurs de Mohammedia au Maroc, la route à péage des Winelands en Afrique du Sud, le port de Mayumba au Gabon et le pont de Kazungula reliant le Botswana et la Zambie.
Cette réunion donnera également l'occasion aux participants d'échanger les enseignements tirés des partenariats public-privé (PPP) couronnés de succès dans le secteur des transports en Afrique. Seront aussi examinées les questions transversales comme le recouvrement des coûts et la maintenance, la mobilisation des ressources internes et la sécurité routière.
Les grands décideurs participeront à cette réunion, à savoir les promoteurs de projets, les maîtres d'oeuvre, les opérateurs économiques, les banques et les conseils en transactions commerciales. Prendront également part à cette rencontre, les représentants des organismes donateurs multilatéraux et bilatéraux, des gouvernements, des communautés économiques régionales (CER), de la Commission de l'Union africaine et du NEPAD.
Les réseaux de transport contribuent au développement économique de l'Afrique à maints égards. En effet, ils assurent la connectivité et la mobilité inter et intra-États, relient les zones rurales aux marchés et résolvent le problème des goulots d'étranglement dus à la congestion qui prévaut dans les villes. Pour permettre à l'Afrique de pallier son manque d'infrastructure, les deniers publics seront utilisés de diverses manières pour susciter la participation des opérateurs privés. La mobilisation des capitaux, du secteur privé notamment, constitue l'un des « piliers » du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), l'initiative lancée il y a cinq ans par l'Union africaine pour redynamiser l'économie du continent.