Cote d'Ivoire: 31 millions de dollars pour le projet d'appui institutionnel multisectoriel à la sortie de crise

Tunis — La Côte d'Ivoire bénéficiera d'un don de 20 millions d'unités de compte (UC*), soit 31,43 millions de dollars, approuvé mercredi à Tunis, par le Conseil d'administration du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du groupe la Banque africaine de développement (BAD), pour financer un projet d'appui institutionnel multisectoriel à la sortie de crise dans le pays.

Le projet vise à contribuer à la restauration du fonctionnement des services publics dans les domaines de l'éducation, de la santé et du développement rural dans les zones du Centre, Ouest et Nord du pays touchées par la crise et au renforcement des capacités des structures publiques et les organisations de la société civile dans la prise en charge des questions d'urgence et de relance de l'économie.

La mise en oeuvre des activités proposées par le projet permettra de former/recycler environ 12 500 agents de l'Etat (enseignants, personnel soignant, agents des services sociaux et d'encadrement de la production) et près de 260 coopératives et organisations de base.

Le projet aura des effets bénéfiques sur les conditions d'enseignement de près de 45 000 élèves de l'enseignement primaire et améliorera les conditions d'accueil dans le domaine de la santé maternelle et infantile dans 33 agglomérations de la zone cible. Il soutiendra la mise en place de 4 centres de prise en charge psychosociale des victimes de la crise permettant de mieux répondre aux besoins des personnes victimes de violence en particulier celle basée sur le genre. Il aura des effets sur la création d'emplois et l'amélioration des revenus dans la région en raison des travaux de réhabilitation sommaires à fort coefficient de main d'Âoeuvre et des effets induits par le redéploiement de plus de 11 000 fonctionnaires.

%

Le coût total du programme du Gouvernement est estimé à 362 millions d'UC. Le don du FAD correspond à 6% du coût du programme gouvernemental tandis que l'Etat ivoirien financera 18% du programme. La participation des autres bailleurs, notamment, la Banque mondiale, le FMI, l'Union Européenne, les agences des Nations Unies et les partenaires bilatéraux couvre la totalité des autres besoins du programme.

La Côte d'Ivoire subit les conséquences d'une crise qui, depuis 2002, s'est traduite par des pertes en vies humaines, l'exode massif de près de 1,7 million de personnes, y compris le personnel de la BAD suite à la relocalisation temporaire de ses activités de son siège statutaire d'Abidjan à Tunis. De surcroit, la crise s'est traduite par la destruction maassive des infrastructures économiques et sociales ainsi que le dysfonctionnement de l'administration. Après plusieurs accords et initiatives de paix qui n'ont pas donné les résultats escomptés, l'Accord Politique de Ouagadougou (APO), signé le 4 mars 2007, a permis de créer une nouvelle dynamique politique. L'intervention du FAD s'inscrit aussi dans le cadre des directives du FAD-10 pour des pays qui sont sous sanction pour cause d'arriérés ainsi que dans les orientations définies dans la note de dialogue 2007-2008.

Les opérations du Groupe de la Banque en Cote d'Ivoire ont commencé en 1968. A ce jour, les engagements cumulés de l'institution dans le pays se chiffrent à 1,87 milliard de dollars pour 60 opérations.

*1 UC = US$ 1,59018 = XOF 706,649 au 512/2007

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.