Le Cap — Le chef de la police sud-africaine, Jackie Selebi, a été suspendu de ses fonctions et il a aussitôt démissionné de son poste de patron de l'agence de police internationale, Interpol.
Cette annonce fait suite à la révélation vendredi qu'il devrait être inculpé pour corruption et entrave à la justice.
Samedi le président sud-africain Thabo Mbeki avait annoncé lors d'une conférence de presse à Pretoria « un congé à durée indéterminée » pour Selebi.
Selon la transcription des remarques du président, Mbeki aurait indiqué qu'il serait préférable que Selebi se retire de ses fonctions pendant le déroulement du procès intenté contre sa personne.
« Nous devons tous respecter les procédures légales du pays, et si l'autorité des poursuites judiciaires estime que des poursuites doivent être engagées contre le chef de la police nationale, nous devons tous nous incliner », a dit le chef de l'Etat.
Dans un communiqué de presse publié dimanche depuis son quartier-général à Lyon en France, Interpol reconnait avoir reçu « une lettre de M. Jackie Selebi, Directeur national de la Police sud-africaine, rendant officielle sa démission du poste de Président d'INTERPOL avec effet immédiat. »
Selon le quotidien Argus basé au Cap, Selebi aurait reçu plus d'un million de Rands de la part du trafiquant de drogue Glen Agliotti.
« Les accusations portées contre Selebi sont fondées sur des preuves solides soutenues par de nombreux témoins », a précisé Mokotedi Mpshe, le directeur des poursuites.