Accra — Les « Lions de l'Atlas » sont éliminés de la Can après un deuxième revers subi face aux « Black Stars» du Ghana.
Un match de football ne ressemble jamais à un autre et cet adage du sport roi, le Maroc l'a appris à ses dépens face à une équipe ghanéenne totalement transformée dans l'envie de victoire.
Henry Michel, l'entraîneur français des marocains est pourtant celui qui tenait plus à cette victoire, puisqu'elle était impérative chez ses poulains. Et c'est dans cette logique qu'il décidé de laisser Sektoui sur le banc et titulariser Chamakh et Aboucherouane.
Muntari était dans un grand jour
Le sociétaire de Portsmouth aura été le bourreau des « chérifiens » après avoir assuré la première passe décisive à Essien et marquer le second but de son équipe.
Sur le premier but, Muntari trompe la vigilance du mur marocain placé à 9 mètres d'un coup franc indirecte servant son complice et coéquipier Michael Essien qui n'eût qu'à croiser son tir pour ouvrir le score (1-0, 25ème ).
Le match ne s'emballa pour autant car le Ghana paraissait beaucoup plus en jambes que ces sorties précédentes. Junior Agogo était très remuant à la pointe de l'attaque et Gyan Asamoah faisait étalage de sa vivacité et de sa pointe de vitesse. Michael Essien régnait en seigneur dans l'entrejeu et le Ghana déroulait.
En face malgré la volonté affichée des marocains, les tentative sur le côté n'aboutissaient pas et le Ghana se montraient encore plus affamé au point d'aggraver le score par l'inévitable Sulley Muntari (2-0, 45ème mn ) sans conteste le meilleur joueur ghanéen depuis le début de ce tournoi.
A ce score les carottes semblaient déjà cuites pour les marocains en entrant aux vestiaires avec ce retard de 2 buts.
A la reprise malgré les changements opérés avec l'entrée de Moncef Zerka et de Tarik Sektoui, les marocains ne reviendront plus dans le match et subiront une seconde période encore plus difficile au grand bonheur du public ghanéen qui jubilait, reconnaissant enfin ses « blacks stars ».
Face à des « blacks stars » éblouissants, la deuxième partie de la rencontre était à sens unique et synonyme d'une vraie suprématie ghanéenne dans la rencontre.
Quel avenir pour Henri Michel ?
Pour l'ancien entraîneur des « éléphants » de Côte d'Ivoire, vice champion d'Afrique en titre, la campagne ghanéenne aura tourné au cauchemar. Que d'espoirs déçus et de rêves brisés face à tout le bien que l'on pensait de la sélection marocaine avant le début du tournoi et au lendemain de son premier match.
Son retour à la tête des « Lions de l'Atlas » a des allures d'un remake de la can 2002 au Mali où il était à la tête de la Tunisie sortie au premier tour sans marquer le moindre but.
L'échec marocain pourrait être encore plus pénible à avaler devant le potentiel du royaume chérifien et les moyens accrus qu'il a toujours mis au service de la sélection nationale.
Cette génération de footballeurs marocains qui avait suscité craintes et admirations au lendemain d'un match nul prometteur face aux « bleus » au stade de France et laminé le Sénégal en amical, a finalement échoué, la faute sans nul doute à un entraîneur dépassé mais aussi à des joueurs incapable de rehausser leur niveau de jeu.
Le technicien français imitera-t-il son compatriote et homonyme à la tête des « lions de la Teranga » Henri Kasperszack qui a démissionné.
Les dirigeants marocains, qui lui avaient signé un contrat en or valable jusqu'en 2010 avec pour objectif une qualification au prochain mondial, s'en voudront de cette erreur de casting. Sinon ils devront signer un gros chèque pour s'en débarrasser et relancer le Maroc vers les chemins du succès, notamment ceux d'une deuxième victoire en coupe d'Afrique des nations derrière laquelle ils courent depuis 32 ans.