Zimbabwe: Simon Mann extradé vers Malabo

1 Février 2008

Washington, D.C. — Le mercenaire britannique Simon Mann a été extradé vendredi du Zimbabwe vers la Guinée équatoriale, où il devrait être jugé pour tentative de renversement du régime en place à Malabo.

Mann avait été arrêté en mars 2004 à Harare, la capitale zimbabwéenne, à bord d'un avion lié à une tentative de coup d'État avortée en Guinée équatoriale, une affaire dans laquelle serait également trempé Mark Thatcher, fils de l'ex- "Dame de fer" de la Grande Bretagne. Jonathan Samkange, l'avocat de Mann, a perdu un appel interjecté à la Cour suprême du Zimbabwe, la plus haute juridiction du pays.

Certains observateurs craignent cependant qu'en cas d'extradition, Mann pourrait être torturé ou détenu dans des conditions inhumaines. La Guinée équatoriale, nouvel eldorado pétrolier, a mauvaise réputation en matière de droits de l'homme.

En vue de redorer son image sur le plan humanitaire, le gouvernement équato-guinéen a adopté récemment une loi interdisant la torture, selon l'ONG Amnesty International. Il est également signataire de la Convention onusienne contre la torture.

Mais d'aucuns craignent que ces garanties n'existent que sur papier. Mercredi la visite annoncée d'un expert onusien en matière de torture, Gustavo Gallon Giraldo, a été unilatéralement repoussée au mois d'avril par Malabo.

Le but de cette visite était de s'assurer de l'évolution des droits de l'Homme dans le pays.

Le chef de l'État équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, est au pouvoir depuis 1979, à la faveur d'un putsch qui mit fin au règne de Macias Nguema.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.