Oxfam pourrait arrêter son effort d'aide dans trois semaines si la situation ne s'améliore pas au Tchad.
L'agence internationale Oxfam a appelé les Nations Unies à mettre en place un corridor aérien reliant l'est du Tchad au Cameroun pour pouvoir continuer ses opérations dans l'Est du Tchad. A la suite des combats qui ont ensanglanté la capitale tchadienne la semaine dernière, la ville de Ndjamena est complètement coupée du reste du pays et de l'extérieur.
Cette situation fait peser un risque majeur sur la pérennité de l'effort d'aide de l'organisation dans l'Est du pays, qui est une zone très enclavée, selon un communiqué de presse publié aujourd'hui à Dakar. L'organisation humanitaire risque de faire face à des pénuries de cash, de carburant et de produits alimentaires, si la situation ne s'améliore pas. "Nous avons environ trios semaines de stocks, ce qui va nous permettre de continuer nos opérations dans l'Est du Tchad, mais notre priorité première est de pouvoir faire tourner le personnel pour faire fonctionner le programme », a déclaré Roseveare, le directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest.
Face à une telle situation, l'organisation appelle les Nations Unies et les autres donateurs a trouver des voies d'approvisionnement régulières entre le Tchad et l'extérieur. "Nous appelons les Nations Unies et les donateurs à mettre en place un pont aérien depuis le Cameroun et une voie de ravitaillement pour le carburant et les produits alimentaires pour pouvoir continuer à fournir de l'eau potable et une aide humanitaire aux réfugiés et Tchadiens déplacés », a déclaré Nick Roseveare, directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest.
Si la situation ne s'améliore pas, Oxfam annonce qu'elle pourrait couper l'eau a plus de 100.000 Tchadiens si la situation de crise actuelle venait à durer au Tchad. "Si nous n'avons pas plus de carburant pour les pompes et du personnel frais pour gérer l'effort d'aide, nous serons forcés de fermer les robinets pour 110.000 personnes dans les deux semaines.
Les combats ont complètement coupé la région orientale, très enclavée, du reste du pays et de l'extérieur. Les vols internationaux ont été arrêtés. Les vols intérieurs ne fonctionnent pas non plus. On rappelle que les opérations d'Oxfam sont axées sur la distribution d'eau, l'assainissement, la protection et la promotion de l'hygiène à plus de 110.000 personnes. Il y a presque un demi-million de personnes déplacées dans l'Est du Tchad. La majorité d'entre eux sont des réfugies du conflit du Darfour.
Oxfam a évacué son staff international de la capitale la semaine dernière, mais maintient du personnel essentiel dans l’est pour continuer ses opérations.