Accra — Les « pharaons » ont établi un nouveau record en remportant la coupe d'Afrique des nations devant le Cameroun 1 but à 0.
Les deux équipes pratiquement au bout de leur chemin dans ce tournoi ne voulaient surtout pas faire de calculs d'épiciers, elles ont alors décidés de gratifier le public d'un beau spectacle. Les « pharaons » déjà connus dans ce tournoi comme l'équipe la plus joueuse et la plus forte ne trahiront pas réputation et faisaient le jeu d'emblée.
Le Cameroun qui avait retenu la leçon du premier match de leur tournoi perdu face à la même équipe égyptienne ne voulait surtout pas se laisser endormir par les belles phases de jeu. La riposte était à la hauteur de ses ambitions déclarées dans cette finale, la victoire et rien que la victoire.
Kameni était dans un grand jour
C'est pourtant les égyptiens qui se signalaient en premier sur plusieurs tentatives du trio Abutreika-Amr Zaky et Emad.
Comme dès la 5ème mn, sur un bon coup franc pour les Egyptiens suite à une faute de M'Bia sur Abou Treïka aux 25 mètres plein axe, le meneur egyptien voit son tir ddevié par Kameni en corner. Le gardien du Cameroun était dans un grand jour et semblait livrer un duel avec son alter ego égyptien. Il sauva les siens plusieurs fois dans cette premi-re partie, lorsqu'il gagna son duel vis-à-vis de Emad servi dans le dos de la défense camerounaise et pas hors jeu. (40ème).
L'Egypte paraissait un brin qu dessus de la rencontre avec une intense activité physique au milieu de terrain qui obligea Alexandre Song d'abandonner ses copains dès la 19ème mn, incapable qu'il était de tenir avec son genou droit défaillant devant les guerriers égyptiens. Pour une fois le Cameroun était dominé sur le plan physique en Afrique.
Côté camerounais, Samuel Eto'o était trop seul devant et avait du mal à se faire trouver par ses coéquipiers. Il toucha son premier vrai ballon à la 34ème mn et ne parvint pas avec un tir trop croisé à tromper El Hadary.
Lorsque la partie s'emballait dans la seconde moitié de la première mi-temps c'est parce que les égyptiens élaboraient un beau jeu et offensif alors que les camerounais jouaient le contre.
Au retour des vestiaires, les égyptiens sentaient leur domination plus nette et jouaient le forcing pour se mettre à l'abri d'une mauvaise surprise camerounaise sur un contre. Le jeu était totalement ouvert à partir de ce moment et chacune des équipes pouvait marquer pendant le cours du jeu. Les « lions indomptables » devaient une fière chandelle à leur portier dans un grand soir mais aussi qu ras du poteau qui les sauva sur une tête plongeante de Hosni.
Le sang froid de Abutreika
La poignée de supporters égyptiens qui avaient fait le déplacement, redonnait de la voix car elle sentait son équipe sur une courbe ascendante. (61ème mn).
Le Cameroun subissait mais résistait aux assauts égyptiens. Le coach Otto Pfister optait déjà peut être pour le nul en faisant entrer Modeste Mbami à la place de Joel Epalle. Et à 25 minutes de la fin de la partie, il avait déjà épuisé toutes ces cartouches de remplaçants. Eto'o sur la pelouse n'était que l'ombre de lui-même, ne réussissant pas à se faire livrer de bons ballons par ses coéquipiers.
Sur un contre amorcé par l'inamovible capitaine Hasan Ahmed, Rigobert Song tergiversa face au jeune Mohamed Zidan qui l'accula et adressq une passe somptueuse à Abutreika, le meilleur joueur égyptien des deux dernières années garda son sang froid pour battre Idriss Kameni jusque là irréprochable. (1-0, 77 mn).
Le Cameroun allait-il avoir les ressources nécessaires pour combler ce retard d'un but ?
Eto'o se plaignait d'une pointe à la cuisse après une longue course, El Hadary , le portier égyptien confirmait son statut de meilleur gardien du tournoi en sortant ou captant toutes les balles camerounaise.
Le jeune Stephane Mbia prenait en charge le destin camerounais en tentant à deux reprises d'égaliser sans y parvenir.
L'Egypte se rapprochait davantage de son sixième titre continental en se succédant à lui-même. Les « pharaons » étaient les plus forts de cette Can et les plus méritants pour ce trophée.