La 11ème édition du sommet de l'OCI se tient à Dakar les 13 et 14 mars avec la participation de plusieurs chefs d'Etat et souverains du monde musulman. Plus de 5000 participants sont attendus à cette rencontre qui réunira 57 Etats musulmans dont 26 africains. Allafrica campe les enjeux de cette rencontre dans une série d'articles.
« Les défis de la Oummah dans le 21ème siècle », C'est le thème général de cette 11ème édition de la conférence islamique qui s'ouvre le 8 mars à Dakar. Pour la deuxième rencontre de l'OCI en Afrique subsaharienne, le monde musulman veut redéfinir les relations entre les pays musulmans appelés à dépasser la solidarité traditionnelle et de s'inscrire de plus en plus dans le partenariat. Selon le ministre d'Etat, ministre des Affaires Etrangères du Sénégal, Cheikh Tidiane Gadio le sommet de Dakar est présenté comme un véritable tournant de la oummah islamique dans le monde du 21ème siècle devant favoriser une nouvelle forme de coopération et de solidarité islamique.
Dans un monde en pleine mutation, l'Organisation de la Conférence Islamique peut être un acteur économique à part entière en levant notamment des tarifs douaniers entre les pays musulmans et en mettant en place un marché commun islamique pour accroître les échanges entre ses membres. L'objectif visé est de « fouetter la coopération Sud-Sud en mettant en avant les liens spirituels».
Le devoir de solidarité des pays riches envers les membres les moins dotés économiquement, existe dans les textes de l'OCI. Cependant, il s'agit maintenant d'aller plus loin et de faire par exemple en sorte que « les capitaux arabes se tournent vers l'Afrique et les autres pays musulmans démunis ».
Ce partenariat économique doit être accompagné par un partenariat scientifique avec un partage du savoir plus accru. Des efforts ont été déjà faits dans ce sens avec la création d'universités islamiques en Ouganda et au Niger, et d'une université technologique au Bengladesh. Cependant, le Comité permanent de l'OCI pour la coopération scientifique et technologique, « Comstech » peut faire plus. Dans un monde dominé par le savoir, la Oummah doit consentir un investissement important dans ce domaine pour exploiter les compétences au sein du monde arabe, en Afrique et dans la diaspora.
Le sommet de Dakar est celui de la mise sur pied d'une nouvelle charte pour un nouveau départ dans ces différents domaines.