Le médiateur en chef de l'Union africaine, Kofi Annan, a annoncé jeudi avoir franchi un pas de plus vers la résolution de la crise kényane, au terme d'une rencontre avec les principaux protagonistes.
« Nous avons un accord », a déclaré l'ancien Secrétaire général des Nations unies, cité par le quotidien kényan The Nation.
Plus tôt dans la journée, le président en exercice de l'UA, le Tanzanien Jikaya Kikwete, avait dirigé des discussions entre le président Mwai Kibaki et l'opposant Raila Odinga, ainsi que les négociateurs en chef de leurs camps respectifs.
Les deux parties étaient jusqu’ici en désaccord sur les modalités d'un partage de pouvoir. Alors que le camp présidentiel insistait sur le maintien de la Constitution actuelle, l’opposition, elle, voulait plutôt que la Loi fondamentale soit modifiée pour refléter un poste de Premier ministre qui serait aussi chef du gouvernement.
Au final, la médiation africaine a pu trouver un compromis pour les deux camps.
Ainsi le nouvel accord met sur pied un gouvernement de coalition dont la composition sera proportionnelle au nombre de sièges obtenus par chaque parti au Parlement.
Le président garde la prérogative de renvoyer les ministres, mais seulement avec l'accord de leurs partis respectifs.
Le Kenya avait sombré dans la violence au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle du 27 décembre 2007. La crise a causé la mort de plus d'un millier de personnes, et fait au moins 350.000 déplacés.